Vampire et irrécupérable se focalise sur la vie sentimentale et familiale de Betsy. Dans ce quatrième tome de la série de Mary Jane Davidson, nous retrouvons la pétillante Reine des vampires sur le point de se marier. L’heureux élu n’est autre que le charismatique Eric Sainclair, Roi des vampires de son état et « métrosexuel » selon son entourage. Cependant, la date de la cérémonie ne cesse de se voir repousser, et des tensions vont apparaître au sein du couple. Il faut dire que chacun des deux parties est doté d’un tempérament pour le moins entier.
Du côté de sa famille, Betsy apprend qu’Anthonia, la femme avec qui s’est remarié son père, a accouché d’un petit garçon : Jon. Si belle-fille et belle-mère ne peuvent toujours pas se voir en peinture malgré des efforts, le bébé s’apaise curieusement en présence de la vampire blonde qui va ainsi faire office de nounou. La prédisposition de Betsy pour percevoir l’esprit des défunts oblige une fois encore la jeune femme à accomplir les dernières volontés des revenants afin que ces derniers puissent s’en aller en paix.
Le fil de l’intrigue, anecdotique il faut bien l’avouer, se fait échos des agissements d’un tueur en série qui s’attaque à des proies blondes. Betsy et sa demi-sœur diabolique Laura se retrouvent donc en première ligne pour débusquer l’assassin et mettre un terme à ses agissements. Le livre des morts, ouvrage maléfique dont Betsy s’était débarrassé, est de retour. George, le vampire monstrueux que la reine a pris sous sa protection et qu’elle nourrit avec son propre sang, paraît gagner en humanité même s’il lui reste du chemin à faire. Betsy va même accepter de rédiger une newsletter pour vampires et répondre aux questions que lui adresseront ses sujets en difficulté.
Toujours grâce à sa bonne humeur et aux situations burlesque dans lesquelles Betsy se retrouve empêtrée, ce quatrième opus procure une lecture divertissante. Pas de stress ni de frayeur dans cette histoire dénuée de suspens. L’intérêt tient aux petits détails qui constituent le quotidien de l’héroïne et de ses proches, des anecdotes de leur vie quotidienne… L’action non plus n’est pas très présente, mais ce n’est pas ce qu’on attend d’une série comme Queen Betsy. L’intérêt du roman se matérialise autour des relations que nouent les personnages entre eux. Le jeu amoureux auquel Betsy se livre avec Eric ne manque, quant à lui, pas de piment.
Les dialogues sont toujours aussi savoureux. Dynamiques, les répliques sont tordantes et donnent l’impression de suivre les échanges d’une partie de ping-pong, le côté théâtral en plus. Du fun, des sourires et de la légèreté au programme de cet ouvrage typiquement chick-lit. Les lecteurs qui ont apprécié les premiers tomes de la série en auront pour leur argent avec Vampire et irrécupérable.