Je m’appelle Alisa Perne. Pendant plus de cinq mille ans, j’ai été une vampire. Mais l’expérience suggérée par mon ami alchimiste m’a permis de redevenir une jeune femme comme les autres et j’attends même un bébé. Un enfant qui grandit en moi avec une rapidité surnaturelle. Ange ou démon ? Je l’ignore. En tout cas, celui qui m’observe dans l’ombre, fantôme venu du passé, semble lui aussi attendre sa naissance avec une grande impatience…
Venant de lire le 3e opus de la série, j’ai profité d’un peu de temps libre dans mes lectures du moment pour embrayer d’emblée sur le 4e tome de La vampire. Si l’arc qui s’achève ici avait été assez riche en rebondissement, l’histoire de ce 4e opus aura été une des moins convaincantes de la saga. La trame est en effet bien plus convenue, les personnages moins travaillés, et certains rebondissements (trop) tirés par les cheveux. L’ensemble n’est pas désagréable, et le style simple et efficace de Christopher Pike est toujours bien là, mais la série est bien moins intéressante que lors des premiers opus, comme si l’effet de surprise s’estompait un peu plus.
J’avais jusque-là apprécié le personnage de Sita, ses choix, sa force de caractère, et finalement le rythme assez endiablé de ses aventures. Ce 4e tome m’a semblé bien plus lent, moins travaillé et finalement assez prévisible alors que l’auteur avait su jusque-là mettre en place quelques effets de surprise bien senti dans ses scénarios. Je ne dirais pas forcément que j’ai éprouvé des difficultés à lire ce volume, étant donné que quelques heures de lectures auront suffit. Mais il m’aura sans nul doute bien moins accroché.
Le gros retournement de situation vampirique de cet opus, c’est la possibilité pour les vampires de redevenir humain, en utilisant certains secrets ésotériques liés aux pouvoirs du sang et des cristaux. Les vibrations des minéraux sur le sang paraissent en effet capable de renverser la malédiction. Le lecteur assistera également à la naissance d’une nouvelle sorte de vampires, toujours aussi avide de sang mais d’emblée insensible à la morsure du soleil. Enfin, le sang des vampires ne semble pas doter l’ensemble de l’espèce des même pouvoirs. Plus leur sang est proche de la source, plus ils possèdent des facultés développées, aussi bien au niveau des cinq sens que de leur force physique.
Un quatrième opus un peu décevant, même s’il n’est pas parvenu à éroder totalement mon intérêt pour la série. Reste que, à l’image du voleur de corps d’Anne Rice dont il explore le même thème, l’ensemble est loin d’être convainquant au regarde des 3 tomes précédents.