Eric, Pam, Tara, Jessica, Nora et Jason parviennent à s’enfuir du complexe de l’Autorité avant que celui-ci ne soit totalement détruit, laissant Bill derrière eux. Pour autant, ce dernier parvient à s’échapper sans encombres et survit à une attaque de Sookie, qui tente de le tuer en lui enfonçant un pieu en plein cœur. Bill n’est en effet plus tout à fait lui-même, depuis qu’il a absorbé le sang de Lilith. Ce dernier lui octroie des pouvoirs jamais vus pour un vampire qui le transforment en un dieu vivant. Pendant ce temps, Sookie fait la connaissance de Niall, son grand-père fée qui a décidé de sortir de l’ombre, alors que la menace représentée par Warlow s’approche à grands pas.
Cette sixième saison marque donc le départ d’Alan Ball, qui lâche la direction de la série (même s’il garde un regard sur le travail de ceux qui reprennent le flambeau derrière lui). La série, si elle a toujours eu des hauts et des bas, avait franchement baissé dans sa cinquième saison, plombée par un trop plein d’arcs narratifs pas toujours conclus de manière réussie. Cette nouvelle saison ne va pour autant pas corriger la donne, même si les arcs sont en nombre moins importants. L’ambiance flirte ici lourdement avec la bluette pour adolescents, certains dialogues et scènes tombant franchement dans la caricature (à commencer par cette scène où la plupart des protagonistes prennent des décisions après leur départ de l’Autorité).
L’intrigue manque clairement d’innovations, les personnages s’enferment ici dans leurs archétypes respectifs et même Warlow qu’on attendait maintenant depuis une saison ne tient pas ses promesses. Demeure malgré tout certaines idées et fulgurances de réalisation de-ci de-là (l’attaque du camp est franchement explosive), mais l’ensemble ne brille pas par son intérêt, la plupart des tentatives de relancer l’intrigue tombant souvent à plat (et certains arcs étant à nouveau bouclés à la va-vite, leur niant tout intérêt).
On découvre ici certains liens qui existent entre les races des vampires et des fées, notamment à travers le personnage de Warlow, une des créatures les plus intéressantes du show (au moins sur le papier). Pour le reste, on retrouve l’idée que le sang de fées permet aux vampires de supporter la lumière du soleil (au moins un temps). De même, la difficulté des vampires de supporter l’attraction du sang de fée est à nouveau un des ressorts de l’intrigue. Et si les humains apprennent à lutter contre certaines habilités des vampires (leur glamour, via des lentilles, les balles en argent pour les arrêter, la fabrication d’une arme biologique, etc.), certains aspects de leurs pouvoirs arrivent encore à surprendre (leur capacité de voler, au moins pour les plus anciens).
Une sixième saison qui enfonce le clou de la précédente, même si les arcs se resserrent. À croire qu’avec le départ d’Alan Ball, True Blood a définitivement perdu de sa superbe. La septième saison étant d’ores et déjà annoncée comme se resserrant autour de la communauté de Bon temps, reste à voir comment tout cela va se poursuivre. Mais on est pour le moment sur une pente fortement descendante.
Je suis vraiment déçue de cette fin de saison. Je ne suis même pas sûre qu’il y ait une septième saison.
Et pourtant la 7e saison a bel et bien été validée : http://www.lexpress.fr/culture/tele/la-saison-7-de-la-serie-true-blood-sera-la-derniere_1278508.html