Quand le château de Dracula est reconstruit pierre par pierre à Tokyo, le plus grand vampire se réveille au cœur de Tokyo.
Accompagné de sa fille Chocolat et de son serviteur Igor, le prince de la nuit trouvera-t-il sa place dans l’empire du Soleil Levant ?
Parmi les œuvres de Tezuka, considéré aujourd’hui comme le père du manga, le tome 1 de Don Dracula est une lecture vraiment agréable qui m’a réconcilié avec le style du maître. Partant du principe que Dracula s’exile en terre du levant avec sa fille et son domestique, Tezuka propose au lecteur un album savoureusement décalé, mettant en scène un Dracula digne mais gaffeur et malchanceux au possible. On se trouve donc ici en pleine parodie, mais les personnages sont attachants et amusants, et le scénario détourne habilement les poncifs du genre.
Rien de très original au niveau de la caractérisation vampirique qui transpire des pages de ce premier opus : on est en présence de l’archétype même du vampire européen qui craint les pieux, le soleil, l’ail, les crucifix, qui se transforme en chauve-souris et s’abreuve de sang. Tout cela est mis en scène avec un certain humour, et des clins d’œil destinés aux amateurs du genre parsème l’ouvrage (dont la vérité sur la naissance de Chocolat).
Le dessin fin et rondouillard est typique du style de Tezuka. Les planches accusent certes leur âge, mais ce premier opus exhale une certaine fraîcheur que je n’avais pas jusque-là trouvé chez ce auteur, fraîcheur qui permet de parcourir l’album en faisant fi de son graphisme un peu daté (mais néanmoins sympathique).
En bref une très agréable surprise que je conseille à tous les amateurs de détournements du mythe de Dracula.