Un tournant est passé dans ce tome, avec Kazuna qui accepte de venir vivre avec sa soeur dans leur maison d’enfance. Cette décision survient après un nouveau malaise de l’adolescent, qui l’amène à être hospitalisé, heureusement (et heureuse coïncidence) dans l’hôpital où officie Minase, l’ami de la famille Takashiro.
On découvre dans ce tome que Chizuna, mais aussi sa soeur, franchissent un nouveau palier dans la gravité de leur maladie, avec des malaises qui surviennent à des moments bien particuliers, mais sur lesquels les frères et soeurs sont bien incapables de réfléchir, alors qu’ils intériorisent beaucoup leurs réflexions par rapport à leur état par ailleurs. Ce genre de situation met au jour la maladresse de l’auteur envers le comportement « humain ». Car même si les deux enfants sont des vampires, ils donnent parfois -souvent- l’impression d’avoir la capacité d’analyse d’une huître. C’est agaçant.
Autre sujet d’agacement, et du même ordre, le fait que Kazuna n’ait pas encore compris que si sa soeur le veut près de lui, c’est pour qu’il devienne son garde-manger personnel, comme son père le fut pour elle, et sa mère pour lui (le père), et inversement. La répétition du schéma est tellement évidente qu’on ne comprend vraiment pas comment l’adolescent ne l’a pas encore intégré… Par contre le comportement presque incestueux de Chizuna envers son frère peut prêter à confusion, car il y a fort à parier qu’il n’y a que la prédation, ou plutôt la nutrition, qui motive cet intérêt.
Le rythme de ce tome est assez lent, on est plus proche d’une bluette à peine teintée d’une nuance diaphane de fantastique et le niveau des relations entre les personnages est celui de pré-adolescents.