Les terres de Falanor sont tombées sous les coups de l’Armée de Fer et ses hordes de combattants vampiriques. Le Héros renégat Kell est désormais traqué par les vampires d’airain. Alors qu’il cherche à recruter des renforts afin de lancer une contre-attaque et sauver ce qu’il reste du royaume de Falanor, Kell devient la proie de deux mortels assassins vampires prêts à tout pour l’éliminer. Mais Kell n’est pas une proie comme les autres…
Après un premier tome sympathique qui sentait bon la dark fantasy, voici donc venu la suite des Vampires d’Airain, d’Andy Remic. Une suite qui voit apparaître de nouveaux protagonistes, que ce soit dans les camps de Kell et des humains ou dans ceux des vachines. Et alors que l’armée de Graal étend peu à peu son influence sur le royaume du Falanor, c’est l’espoir qui s’amenuise à grande vitesse pour l’humanité. Un espoir qui se concentre peu à peu sur Kell et sa mortelle hache Ilanna, une arme aussi fidèle que dangereuse, dont le pouvoir baigne dans une magie des plus noire.
D’aucun pourraient dire qu’il n’y a ici rien de bien original, on est somme toute dans une histoire de dark fantasy des plus classiques, avec ces races infernales qui amènent peu à peu l’humanité au bord du gouffre. Reste que l’auteur sait ajouter une touche d’originalité assez bien vue (la civilisation vachines, et ses côtés steampunk) qui permet de conserver intacte l’attention du lecteur. Il ne s’agit donc pas de la série de l’année, mais d’une trilogie qui offre un bon moment de bravoure, entre ses combats désespérés où le sang coule à flot et ses morts violentes. Des morts dont aucun personnage ne semble à l’abri…
Andy Remis poursuit ici son exploration de la mythologie vampirique de son univers. On découvre peu à peu que la civilisation vachine est une évolution d’une race plus ancienne. Une race de vrais vampires qui n’avaient alors pas besoin du recours à l’huile de sang, ni aux rouages des Horlogers. Une race au sommet de laquelle trônaient trois vampires d’une puissance inégalée, plongé dans un profond sommeil depuis des siècles. Concernant les vachines, plusieurs scènes montrent dans ce nouvel opus qu’elles ne peuvent se sustenter d’emblée du sang des humains, qu’elles ont besoin de rafiner en huile de sang au préalable. On découvrira également que la morsure de certaines vachines est à même de transmettre le mal à la victime, l’acheminant peu à peu vers une transformation en vachine, qui sera parachevée par l’ajout des indispensables rouages.
Un bon moment de dark fantasy, qui vaut surtout (à mon sens) pour son exploration assez originale du thème du vampire, dans une mythologie originale qui puise ses sources dans un mélange entre science et magie. J’attends maintenant le troisième et dernier tome, pour voir comment tout cela va se conclure.