La série documentaire et culinaire d’Arte suit ici l’un des guides du château de Bran dans sa vie familiale. Ce dernier ouvre ainsi sa porte (et sa cuisine) aux caméras de la chaîne, alors que la Saint André approche à grands pas. De quoi constater autant la simplicité de la gastronomie locale (qui n’en a pas moins l’air savoureuse) et l’importance de la tradition, qui mêle fortement folklore, religion et goût des bonnes choses.
Diffusé à l’occasion du thema vampire 2013 d’Arte, ce numéro de la série doculinaire de la chaîne permet au spectateur de découvrir certains aspects de la cuisine (et des traditions locales) du pays par-delà les montagnes (la signification de Transylvanie). En choisissant de s’ancrer dans le quotidien d’une famille des environs de Bran, la réalisatrice s’offre un terrain idéal pour aborder les ramifications entre quotidien et survivances folkloriques locales.
Les amateurs de bonnes choses découvriront une cuisine simple, où la viande n’est pas forcément aussi présente qu’on pourrait le croire. Une cuisine qui rentre également en jeu dans le folklore, notamment quand il s’agit de préparer la mixture à base d’ail qui permet de se prémunir des mauvais esprits qui hantent la nuit de la Saint-André. Une mixture qui sera appliquée en signe de croix sur les poignées et chambranles des portes de la maisonnée. Ce qui fait un contrepied certain à la quasi-absence de relation entre le Dracula historique et son avatar de fiction.
Un documentaire qui sait mettre l’eau à la bouche du spectateur (pas forcément du vampire, le sang étant loin d’être l’ingrédient de base de la cuisine roumaine) tout en mettant en scène le quotidien traditionnel des habitants des campagnes de Transylvanie, rythmé par les saisons et le travail de la ferme.