En 1966, dans un Japon sous tension à cause de la guerre du Vietnam, des militaires américains stationnés à la base aérienne de Yokota doivent faire face à un danger inattendu : des vampires, immondes créatures se nourrissant de chair humaine, seraient infiltrés parmi eux. Une équipe d’agents secrets, spécialement formés pour combattre ces créatures de la nuit, est envoyée sur place pour les démasquer et les éliminer. Parmi eux se trouve une mystérieuse adolescente, Saya, dotée de pouvoirs surnaturels…
Sorti en 2000, parmi les premières réalisations en image de synthèse, ce film impressionne par son animation exceptionnelle et son character design au trait acéré. Le réalisateur nous plonge au cœur des années 60, alors que des créatures avides de sang se nourrissent de victimes humaines.
Avec Saya, on se retrouve à nouveau avec un archétype de personnage connu : le chasseur-vampire. A la différence que Saya est un vrai vampire, tandis que les autres (c’est assez vague cependant) sont présentés comme appartenant à une race différente, une sorte de mutation : les Chiroptériens. Du chiroptère, ils possèdent la faculté de voler, qui est une des caractéristiques souvent associé au vampire (la cape des vampires aristocratiques pouvant être interprété comme une métaphore des ailes de chauve-souris).
Saya est par ailleurs affilié à une organisation paragouvernementale dont on apprend que peu de chose au cours des 48mn que dure ce film, si ce n’est que leur mission est de pourchasser et de tuer les Chiroptériens.
On peut également noter la manière dont s’abreuve les Chiroptériens, qui dépèce littéralement leurs victimes pour en absorber le sang. De même, ils ne semblent pas forcément craindre la lumière du jour (pas plus que Saya), même si leur pâleur leur donne un aspect anémique, voire cadavérique. Pour les tuer, Saya explique qu’il faut les faire abondamment saigner, c’est ainsi qu’elle-même les affronte armé d’un sabre à la lame tranchante.
Au final, le gros problème de ce film vient de sa durée très courte (48mn) qui ne permet pas à ses auteurs de déployer un scénario très approfondi, ce qui pose de sérieux problèmes de compréhension au spectateur, qui est directement plongé dans l’intrigué d’un bout à l’autre du film et n’en ressort pas forcément plus à même de comprendre les tenants et les aboutissants du scénario.
A regarder pour son animation extraordinaire et son character design digne des réalisations de Oshii (Ghost in the Shell, Patlabor, etc.), qui produit d’ailleurs le film.
Bonne ambiance, bonne anim et effectivement, trop court. On aimerait vraiment voir une suite où l’on en apprendrait plus sur cet univers.
Trés bonne réalisation en effet… Mais aurait-elle réellement besoin d’être plus longue? A mon sens, la saveur du récit présenté ici est, justement, alimentée par un temps d’action trés court. Ainsi, en quelques 48 minutes, nous sont présentés nombre d’idées, certes non expliquées, mais il est tellement plus agréable de s’imaginer ensuite les véritables tenants et aboutissants de cette histoire…
"Qui sont les chyroptériens? En quoi Saya est-elle la "dernière de la race originelle? Qu »est ce que la race originelle?" Autant de questions s’imposent au spéctateur, questions que partage la nurse, seul personnage véritablement "humain" (dans ses sentiments et dans l’imcompréhension que cette histoire la plonge) du film…. Et, finalement, pourquoi Saya a t’elle un regard aussi triste alors qu’elle comtemple l’expiration du dernier des monstres? Je croit que le film perderait de sa saveur si toutes ces questions avaient une réponse…
A noter qu’un remake live pour le cinéma de ce film d’animation est en préparation.
La date de sortie n’est pas encore définie, mais probablement pour 2009…