Alors qu’elle est mandatée par le Cestus Dei pour sauver une enfant enlevée par un culte du Chaos, Vampirella découvre qu’à la tête de ce culte se trouve la réincarnation d’Ethan Shroud. Victime d’un traquenard, Vampirella se retrouve marquée au fer rouge. Il ne lui reste que quelques jours avant de devenir un hôte pour la déesse démon Umbra, lady des ombres. Aidée de Drago, un très ancien Nosferatu, Vampirella va devoir accroitre ses pouvoirs comme jamais pour espérer disposer d’une chance lors du rituel qui s’annonce.
Ce premier recueil inaugure donc une nouvelle série consacrée à Vampirella chez Dynamite Comics, mais dont le scénario a été confié à Nancy A. Collins Une auteur dont les amateurs ne peuvent pas ignorer la saga de Sonja Blue, dont seul le premier tome, La Volupté du sang a été traduit en français. Cette nouvelle série consacrée à la sculpturale vampire est en phase avec les derniers arcs parus chez le même éditeur. Il n’y est plus guère question de Drakulon, Vampirella étant avant tout la fille de Lilith, mère de tous les démons.
On suit donc Vampirella en lutte, sous les ordres du Vatican, contre le Chaos, symbolisé par l’esprit d’Ethan Shroud. Sous le coup d’un sort puissant, pourchassée par un groupe de chasseurs de monstres du Vatican, Vampirella doit suivre les conseils de Drago. Pour gagner en pouvoir, elle va ainsi devoir affronter plusieurs des créatures vampiriques les plus puissantes qui aient jamais existé. Nancy A. Collins inaugure donc ses premières armes sur le personnage en mettant en scène certains mythes vampiriques, tels que le Krasue, la Lamia et le Nosferatu. De quoi relier de manière cohérente l’ensemble des mythes mondiaux à la mythologie de la série, dont Lilith est le socle.
Patrick Berkenkotter fait un travail de belle facture sur ce nouvel arc. Globalement, je trouve que depuis plusieurs années, le personnage a graphiquement droit à un traitement nettement plus qualitatif que lors de son passage chez Harris Comics. Si je préfère le travail plus anguleux de Fabiano Neves, le dessinateur principal de cette nouvelle série (qu’on voyait déjà apparaître dans certaines des issues de la série scénarisée par Eric Trautmann) s’en sort pour le moins bien, d’autant que les créatures à mettre en scène sont assez nombreuses. La colorisation est quant à elle sobre et efficace.
Niveau mythe, on retrouve donc Vampirella, seule vampire à ne pas être indisposée par le soleil et les artefacts religieux, même si elle doit boire du sang pour survivre (mais peut se contenter d’un sérum). Pour autant, une fois maudite elle va à son tour connaître les faiblesses des autres vampires. On découvrira que pour se départir de sa malédiction, elle doit puiser dans les plus puissants vampires encore existant la force suffisante. De quoi intégrer le Krasue (une créature vampirique indonésienne qui s’attaque aux nouveaux-nés), la Lamia (célèbre créature de la mythologie grecque, amatrice de jeunes hommes) et le Nosferatu. C’est donc un vrai tour du monde des mythes vampiriques qui nous est ici proposé.
Un nouvel arc qui commence de belle manière pour Vampirella. Orchestré par une Nancy A. Collins qui prend rapidement ses marques avec le personnage, doté d’un graphisme efficace, il y a de quoi avoir envie de se plonger rapidement dans une suite.