Frances X Xavier, flanquée de la petite Joe, seconde désormais Penny Jones et Paul Barnum. Alors que la doctoresse travaille (sans qu’elle en ait conscience) également sur le cas d’une jeune femme mordue par un vampire, le camp de ces derniers est en pleine dissension. Le neveu de Chandrake compte bien damer le pion à son oncle aux prochaines élections, appuyé dans l’ombre par Runyon. Lequel cherche avant tout à faire s’entretuer le camp actuellement au pouvoir pour placer Chilly Dobbs à la tête de la ville.
Série comics scénarisée par Romero, Empire of the Dead se situe dans le corpus des œuvres que le réalisateur consacre aux zombies (une adaptation serait en cours de réflexion). Pour autant, il y intègre cette fois-ci les vampires, qui font figure d’oligarchie dans un New-York qui peine à se reconstruire.
J’avais apprécié le premier opus, qui posait un univers cohérent avec son lot d’innovation dans un New-York post-apocalyptique. Cette suite est du même acabit, sachant qu’elle distille sont lot d’indices qui présagent du meilleur pour la fin. Ainsi, se dévoilent les plans du maire Chandrake, sans pour autant que l’auteur soulève totalement le voile. D’autant que les objectifs du maire pourraient être mis à mal par l’étau qui se resserre autour de lui, entre les challengers qui envisagent de prendre sa place, certains membres de la police qui s’avèrent incorruptibles et les terroristes qui veulent mettre la ville à sac. Et même certaines alliances qu’on pourrait penser stables pourraient bien vaciller.
Ce deuxième recueil est marqué par un changement de dessinateur, Dalibor Talajić prenant la place d’Alex Maleev. Moins typé pulp que celui de son prédécesseur, il n’est pour autant pas désagréable. Les traits des personnages sont homogènes et si l’ensemble manque un peu de dynamisme, le résultat est pour le moins réussi. Sachant qu’il y a plusieurs cases en pleine page qui ne gâchent rien.
Niveau vampire, on découvre ici qu’à part une balle dans la tête, rien ne semble en mesure de tuer un vampire. Ils ne craignent que très peu la lumière du soleil, et ni les crucifix, ni l’ail n’ont d’effets sur eux. Si le maire qui est à leur tête essaie de canaliser leur soif de sang, tous ne sont pas d’accord avec l’idée de se nourrir de sang d’animaux. On découvre enfin qu’une conspiration assez mystérieuse serait à la tête des vampires, et que Chandrake ne serait pas le seul impliqué.
Un deuxième recueil à la mesure du premier, avec un univers qui gagne en cohérence, des arcs narratifs imbriqués qui se complexifient et un dessin de bonne facture. Cette série confirme donc qu’elle est une agréable surprise.