Buffy est une adolescente futile dont les seuls intérêts sont le shopping, les fêtes et les pom-poms girls. Un jour, un homme mystérieux l’approche pour lui révéler son don et son destin : elle est faite pour tuer des vampires.
Avant de renaître au format TV sous les traits de Sarah Michelle Gellar, Buffy vit le jour sur les écrans de cinéma à travers ce film, avec Kristy Swanson dans le rôle-titre. Et force est d’avouer le manque de crédibilité total du film. Les acteurs ne sont aucunement convaincants, qu’il s’agisse de Donald Sutherland et Ruger Hauer qui cabotinent à outrances, où de Luke Perry, tout juste sorti de Beverly Hills, pas convaincant pour un sou. Quant à l’héroïne …
Le scénario est cliché au possible, et on ne parvient pas à croire à l’évolution si soudaine d’une pimbêche insupportable en sauveuse de l’humanité. Bien peu de choses surnagent dans ce naufrage, depuis les rôles et situations très clichés jusqu’au dénouement un peu trop facile, qui survient sans réelle surprise. Quelques interventions de second degré, comme l’agonie du bras droit de Lothos où le générique de fin tentent cependant de donner une coloration plus série B à ce film, mais ces tentatives sont trop éparses pour parvenir à remplir leur office.
On a ici affaire à l’archétype classique du vampire, sans aucune surprise ni détournement original. Les vampires de ce film sont donc des buveurs de sang invétérés, ne vivant que la nuit et craignant les pieux acérés et autres aspersions d’eau bénite. L’obligation d’être invité afin de pouvoir entrer dans un lieu est également de mise ici, cette caractéristique intervenant plusieurs fois au cours de l’histoire. Et tout comme dans la série, la simple morsure semble être à même d’enfanter un vampire.
Au final, ce film apparaît comme une série B ratée qui peine à trouver son chemin, perdu dans les méandres d’un scénario pas franchement captivant, entrecoupés de quelques saynètes amusantes mais trop décousues. Joss Whedon, déçu du film, donna naissance à la série du même nom quelques années plus tard, avec le succès qu’on sait.