Le docteur Cristiani fait part à Santo du danger qu’il sent peser sur sa famille, depuis qu’il a reçu une étrange lettre de menaces. Un lointain ancêtre du docteur, l’alchimiste Eric Cristiani, aurait mis un terme aux ambitions de Dracula et du Loup-Garou. Ces derniers seraient de retour pour se venger et finaliser leurs plans de domination du monde. Quand le docteur disparaît, et devant l’incompétence de la police, Santo décide de faire appel à son vieil ami Blue Demon.
Véritable héraut de la Lucha Libre, El Santo est une icône au Mexique, après une carrière cinématographique pléthorique (pas moins de 53 films entre 1958 et 1982). Le catcheur est devenu dès lors un personnage de pop-culture à part entière, dont les aventures ont également été adaptées en BD et en dessin-animé. Le personnage y apparaît à mi-chemin entre détective privé et défenseur de la veuve et de l’orphelin, souvent secondé par son comparse Blue Demon. Un allié de poids, quand on sait que le duo affrontera moultes légions d’ennemis et créatures surnaturelles.
Santo et Blue Demon contre Dracula et le loup-garou est ainsi le 37e film mettant en scène le lutteur mexicain. On y apprend que la petite-amie du catcheur descend d’un alchimiste ayant damé le pion à Dracula, ce dernier ayant jeté une malédiction sur les descendants de sa Némésis. Entre scènes de combats sur le ring (et hors-ring) et surnaturel, le film s’avère au final un vrai OVNI, dont les acteurs surjouent et la trame use de grosses ficelles, mais pour le moins sympathique. Difficile de garder son sérieux devant le duo de catcheurs en train de jouer aux échecs alors que leurs ennemis agissent juste au-dessus de leur tête, à l’étage.
Les vampires mis en scène dans le film sont sommes toute assez classiques. Dracula, dont le costume à cape rappelle sans hésitations celui de Bela Lugosi, est une créature de la nuit, ne pouvant se déplacer le jour. Après avoir passé des siècles enfermé dans un cercueil, le sang d’un descendant de son ennemi juré lui permet de revenir à la vie. Aidé de son âme damné le loup-garou (et d’un allié humain), le vampire peut également compter sur ses pouvoirs (hypnose en tête), ainsi que sur les vampires qu’il peut créer en les vouant à Satan, son maître.
Classique du genre, ce Santo est très loin d’être exempt de défauts, entre le jeu des acteurs, le côté nigaud des deux catcheurs à l’affiche et les lourdeurs de mise en scène (la musique en fait trop, de même que certains effets, utilisés à outrance). Amusant, à défaut d’apporter du sang neuf au personnage de Dracula et aux vampires.