Second tome des collectifs consacrés par les éditions Carabas aux vampires, ce second volume nous permet de voir des auteurs comme Wendling, Buchet, Rossi ou même Tarquin se confronter au mythe du vampire, à travers 6 historiettes et de nombreuses illustrations en pleine page. Du front russe aux profondeurs urbaines des villes du futur, le mythe du vampire est ici décliné à toutes les sauces, de la tragédie à la comédie.
Bien sympathique que ce second volet de Vampires. Les auteurs en présence s’en donnent à cœur joie pour donner leur vision du mythe, chacun avec son style de prédilection. On découvre tour à tour les difficultés des vampires de suivre les enseignements de leurs ancêtres, les terreurs que renferment les champs de batailles russes, la compassion de Dracula, etc. Autant de visages du vampire, de Dracula au buveur de sang anonyme qui tente de se fondre dans la masse pour survivre.
Les vampires ici mis en scène obéissent pour la plupart aux caractéristiques antédéluviennes du mythe. On est en présence de buveurs de sang craignant les symboles religieux et la morsure des rayons du soleil, qui possèdent une longévité et une force hors du commun. Seule l’une des histoires sort du carcan habituel, en proposant un vampire qui s’abreuve par photo interposé. Intriguant et pour le moins bien mené, sans pour autant être indispensable.
Les dessinateurs présents dans ce volume n’ont, pour la plupart, plus grand chose à prouver. De l’érotique et sensuelle couverture de Claire Wendling, au noir et blanc caractéristique de Chabouté, en passant par Duprat, dont on reconnaît le style (Mon cousin dans la mort est dans un autre registre, une pure merveille du neuvième art). Bref des artistes qui démontrent leur maîtrise, et quelques auteurs encore peu connus (Carré, qui a depuis signé l’album Smoke City) qui semblent près à prendre la relève avec brio.
Un second opus intéressant qui confronte le thème du vampire avec une pléthore de dessinateurs et de scénaristes plus que convaincant dans cet exercice de style.