Accompagnée de Tristan et de son majordome Coleridge, Vampirella émigre aux Etats-Unis, dans l’idée de poser ses valises à Hollywood. Le premier soir, elle est attaquée par un mystérieux agresseur et devient rapidement la coqueluche des médias, ayant été prise en photo à son insu pendant l’échauffourée. rapidement, Vampirella comprend que les attaques dont elle fait l’objet proviennent d’une seule et même commanditaire, la mystérieuse Slade, qui semble avoir la main-mise depuis plusieurs décennies sur le cinéma horrifique. Accompagnée de Juliette Court, qui se propose comme agent, la sculpturale vampire entend bien mettre un coup de pied dans la fourmilière.
Nouveau cycle pour la vampire la plus emblématique du comics US. Après Nancy Collins, c’est donc au tour de Kate Leth (Luther Strode, Aventure Time, Hellcat, Bravest Warriors) d’endosser le rôle de scénariste pour Dynamite et son emblématique héroïne. Et si ce nouveau cycle s’avère moins original que les précédents, il n’en demeure pas moins une lecture assez agréable pour les amateurs du personnage. On la retrouve aux côtés de Tristan, son amant loup-garou, et de Coleridge, devenu son majordome après avoir été celui de Drago.
La vampire va ici rapidement abandonner son célèbre monokini pour le troquer contre une version féminine de la tenue de Van Helsing, sa plastique va ainsi se faire plus discrète. Alors qu’elle aspire a davantage de discrétion, elle va se retrouver sous le feu des projecteurs, et confronté à une entité démoniaque quasi-invulnérable. Laquelle n’hésitera pas à mettre en danger les amis de Vampirella pour attirer son attention. La narration est fluide, l’histoire offrant la possibilité aux auteurs de jouer sur la dualité créature de cinéma / créature de fiction.
Côté dessin, le style de Casallos Eman (Jennifer Blood) est aussi propre et homogène que classique. On reconnaît bien l’héroïne et ses comparses (la transition avec l’arc précédent est donc assuré), mais le trait a moins de personnalité que celui de Patrick Berkenkotter. La couleur, des aplats informatisés, remplit son office mais a tendance à figer les mouvements des protagonistes, voire parfois à en faire un peu trop quand il s’agit de mettre en scène des créatures horrifiques.
Côté vampirique, Vampirella explique elle-même dans cet opus quelles sont ses caractéristiques. Elle dispose d’une force physique hors du commun, d’une grande agilité et peut se déplacer à grande vitesse. Elle peut également voler, des ailes lui poussant alors dans le dos. Si elle craint l’ail, c’est essentiellement l’odeur qui l’incommode. Elle est également en mesure de se déplacer en plein jour, et n’a pas forcément besoin de se nourrir de sang (elle a choisit de se nourrir exclusivement d’un substitut).
Début d’un nouveau cycle pour la vampire venue de Drakulon. Si on a l’impression d’un léger recul côté intérêt de l’histoire, l’ensemble n’en reste pas moins agréable à lire. Un opus légèrement en-deça de ceux du duo Collins/Berkenkotter, mais supérieur à Feary Tales.