La célèbre vampire suit la trace de plusieurs criminels vampires qui semblent affiliés à un culte local, sur la piste duquel se trouve également le FBI. La sculpturale vampire, usant de ses charmes, finit par apprendre l’existence de Nowhereville, une petite ville repliée du monde depuis des décennies où ne vivent que des vampires. Elle décide donc de mettre un terme à cette menace, mais ce qu’elle va découvrir sur place va complètement changer la donne.
Ce troisième volet des Master series de Vampirella revient sur certains des arcs scénarisés par Mark Millar (qu’on connaît davantage pour être le scénariste de Kick-Ass, de Superman Red Son…), qui a travaillé sur le titre entre 1996 et 1997, puis en 2001-2002, à l’époque Harris. Les deux épisodes qui constituent le contenu de ce recueil datent de sa dernière participation aux aventures de la vampire. On découvre celle-ci sur les traces d’un groupe de vampires qui seraient associés à un culte mystérieux. L’histoire ne manque pas d’intérêt, même si on peut regretter le trop-plein de racolage (scénaristes comme dessinateurs en font beaucoup trop sur la plastique des femmes qui interviennent).
La deuxième histoire du recueil, bien que non rattachée à celle qui précède, est chronologiquement située juste après. Vampirella, qui s’attèle à débusquer les excès d’un vampire trafiquant de drogue, se voit mystérieusement appelée dans la ville de Coogan’s Bluff. En chemin, elle se retrouve face à des créatures non-mortes pourtant très différentes des vampires. Secourant un petit garçon et sa mère, elle et deux agents du FBI se retrouvent acculés dans une station de police isolée. Un épisode dans la droite lignée du précédent, même si à mon sons moins intéressant car l’arc suivant (qui poursuit l’histoire) est absent du recueil. Une histoire moins axée sur le thème du vampire (surtout dans sa 2e partie), qui joue encore une fois la carte racolage pour ce qui est du personnage titre.
Un opus graphiquement à part, tant le style est différent de ceux des artistes qui officient habituellement sur le personnage. Le trait est quasi-photoréaliste, et rappelle des artistes comme John Cassaday. Le dessinateur Mike Mayhew a également travaillé sur des titres comme Avengers, X-Men, Zorro, etc. La mise en couleur, qui joue beaucoup sur les ombrages, amplifient l’aspect réaliste du trait (et du coup son aspects quelque peu figé).
Côté mythologie, les auteurs jouent ici sur plusieurs caractéristiques du vampire, comme leur impossibilité à fixer leur image sur pellicule, ou leur sensibilité létale à la lumière du soleil. La première histoire, quant à elle, joue sur la possibilité des vampires de vivre en communauté sans pour autant poser un danger à l’humanité.
Un recueil pas inintéressant, même si, une fois de plus, c’est davantage avec les premiers arcs de la série ou les plus récents d’entre eux que j’ai d’affinités. Force est de constater qu’il y a un gros effet racoleur dans la mise en scène de l’héroïne, qui finit par devenir lourdingue.