Bonjour. Pouvez-vous vous présenter pour les internautes de Vampirisme.com ?
Je suis une autrice de SFFF américaine, née et ayant grandi à New York, mais j’ai déménagé dans le Sud-Ouest (l’État du Nouveau-Mexique, entre le Texas et l’Arizona) dans les années 70, au moment où mon mari y a rejoint un cabinet juridique. J’ai été enseignante, la première fois en Afrique de l’Ouest dans le cadre du Corps de la Paix, et ensuite aux US. Mais quand nous avons déménagé vers l’Ouest, je suis revenu à quelque chose que j’avais commencé à environ 6 ans : créer des histoires. J’ai écrit le genre de choses que j’aimais lire, de la science-fiction et de la fantasy. Au moment opportun, j’ai rejoint les rangs des autrices qui ont fait imploser le « club masculin de la SF » de cette époque – des conventions où presque tous les intervenants étaient des hommes, et où les femmes auteurs pouvaient à peine dire un mot sans être interrompues ou être remises à leur place par un homme du public, voire un par un invité masculin. Je suis donc devenue partie intégrante de la vague féministe qui a, de mon point de vue, revitalisé la SF américaine dans les années 70, en ouvrant les portes du genre à l’autre moitié de l’expérience humaine : la part féminine. C’était une époque excitante, parce qu’il y avait tellement de femmes impatientes de lire nos travaux, et de nous rejoindre en tant que collègue (beaucoup d’entre nous étions des fans du Star Trek original à la TV, mais aussi intimidées qu’enthousiastes à l’idée de faire de la SF).
J’ai alors écrit un roman de vampire, sans avoir planifié d’en faire un livre dont le vampire serait un homme. Il n’est pas un séducteur romantique venu d’un passé médiéval : c’est un prédateur non humain issu des temps préhistoriques, et il se retrouve rabaissé par des femmes, des enfants et d’autres outsiders, pas par un groupe de héros conduits par une figure patriarcale comme Van Helsing.
En 1980, Un Vampire Ordinaire est publié aux Etats-Unis. Vous avez été nominée au Best Fantasy Novel Locus Award pour celui-ci (et aussi pour le Nebula de 1982, Unicorn Tapestry ayant reçu le Nebula de la nouvelle en 1981). Quelle était l’idée principale d’Un Vampire Ordinaire ? Qu’aviez-vous en tête en vous lançant dans l’écriture de «The Ancient Mind at Work», la nouvelle qui est devenue la première partie du livre ?
«Ancient Mind» a vu le jour après avoir lu une brève dans le magazine Omni, laquelle concernait les recherches pour développer le sang artificiel. J’ai commencé à relier cela au vampirisme, imaginant une histoire qui se déroulerait dans un hôpital consacré à la recherche, ce qui sous-entend habituellement un hôpital universitaire. Un cadre comme celui-ci semblait prometteur. C’est alors qu’on m’a invité à prendre la parole au Smith College de l’État de New York, et je suis resté au club de la faculté toute la nuit. Ça a changé mon approche, de sorte que j’ai finalement choisi comme cadre une petite université de banlieue (et au passage, j’ai abandonné l’idée du sang artificiel), en démarrant mon récit dans ma version de ce club. L’histoire a fini par porter sur deux prédateurs qui s’opposent, l’un est un professeur vampire, l’autre une femme boer d’Afrique du Sud, qui a grandi en étant entraînée à chasser du gros gibier.
J’ai vraiment aimé travailler sur cette histoire ! Et je savais qu’il y avait sans doute plus à dire sur ce vampire; les lecteurs adorent le « voir » traquer, puis perdre face à une femme déterminée, qui a une compréhension inattendue de sa nature. Ensuite, je me suis aperçu que le public voulait le voir boire du sang. Donc, j’ai poursuivi avec un nouveau chapitre – réalisant qu’il ne s’agissait plus d’une nouvelle, mais d’un roman.
«Unicorn Tapestry», le chapitre où Weyland débute une analyse est un des plus importants dans le roman. Pourquoi avoir choisi de faire s’étendre un vampire sur le divan, pour ainsi dire ? Je veux dire, jusque-là ce n’était pas vraiment une créature très causante ?
Quand j’ai eu fini le deuxième chapitre, j’ai compris que la prochaine partie nécessitait que le lecteur se retrouve dans la tête du vampire – jusque-là, on n’avait affaire à lui qu’à travers les yeux des gens qu’il rencontre. Mais en premier lieu, je devais moi-même trouver ce qu’il y avait dans son esprit, étant donné que je ne suis pas moi-même un vampire, et qu’il n’en existe pas, qu’ils aient mille ans ou moins, à consulter sur la question.
J’ai donc choisi de l’envoyer en psychothérapie, et d’écouter. Vraiment. Un de mes collègues, un autre enseignant de l’école où je travaillais, m’a suggéré que puisque je n’avais jamais suivi de thérapie, je pourrais m’essayer à lire ce qui concerne la Gestalt-thérapie, parce que cette dernière n’est pas aussi excentrique et sexiste que la psychanalyse freudienne, et ne serait pas trop compliquée (et ennuyeuse) à décrire et présenter dans une histoire. Et cela même si moins de lecteurs risquaient d’y être familiers, comparativement à l’approche de Freud. Lire à propos de Gestalt-thérapie s’est trouvé être fascinant et amusant. Cela correspondait exactement aux besoins de mon texte : faire parler le vampire, et le regarder tomber dans le piège séduisant de révéler non pas sa prétendue identité et ses prétendus problèmes, mais sa réalité et comment il la ressent, ce dont il n’a jamais été capable de s’ouvrir à quiconque avant. Plusieurs lecteurs ayant fait l’expérience de ce type de thérapie m’ont dit qu’elle était très bien mise en scène.
Ce chapitre a également été adapté en pièce de théâtre, intitulée Vampire Dreams. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Des étrangers n’ont cessé de m’écrire, me demandant l’autorisation d’adapter cette histoire en script pour la scène, proposant que nous partagions les profits, ce qui m’indiquait immédiatement qu’il s’agissait d’amateurs n’ayant aucune compréhension du monde du théâtre (en règle générale, il n’y a pas de partage des profits, et il n’y a aucun terrain juridique régulant les partages entre l’auteur original et les personnes qui adaptent le texte en script, s’il devait y avoir des profits faits; l’un écrit, les autres adaptent).
Mon mari m’a suggéré de rédiger moi-même la pièce. C’est ce que j’ai fait, et j’ai ensuite envoyé le script à de nombreuses compagnies théâtrales, notamment le Magic Theater de San Francisco. Ils l’ont intégré à leur Springfest annuel, qui est une présentation de nouvelles pièces, en mode « atelier », ce qui était vraiment formidable. J’ai vécu trois semaines là-bas durant les premières répétitions, pendant lesquelles les acteurs et le metteur en scène n’ont eu de cesse, chaque soir, de tordre les scènes telles que je les avais écrites. Je passais alors la majeure partie de la nuit suivante dans le bureau du théâtre, utilisant leur ordinateur pour réécrire le script en fonction de ce que j’avais vu et entendu, et en prenant en compte les suggestions d’hommes et de femmes expérimentés. Pendant ce temps, j’ai appris à travailler sur un ordinateur à la place d’une machine à écrire, ce qui a été une grande avancée pour moi.
La pièce a très bien marché, mais a été déprogrammée au lieu d’être prolongée par le nouveau directeur du Magic, qui n’était pas celui qui avait choisi ma pièce – c’était John Lyon, le fondateur du Magic, depuis parti à la retraite. Le nouveau responsable voulait réutiliser la petite scène pour sa première production en tant que directeur, une vieille pièce importée d’Europe. Ça s’est donc fini comme ça, bien que grâce à cette brève programmation et à quelques bonnes critiques, j’ai pu publier le script dans une petite maison d’édition de New York, et elle est toujours disponible à ce jour (on était alors au début des années 90), et a été produite plusieurs fois sur scène, la dernière fois à Portland, dans l’Oregon.
Néanmoins, le principal résultat pour moi a été la joie libératrice de découvrir ce qu’était le travail dans les arts collaboratifs tels que le théâtre, en comparaison avec le monde plus isolé de la littérature. J’ai aussi eu le plaisir de voir plusieurs groupes d’acteurs différents choisir cette pièce et la faire fonctionner en y amenant leurs propres compétences, leur courage et leur présence d’esprit, à chaque fois ça a été une révélation pour moi. J’ai écrit quelques pièces depuis, mais je ne les ai jamais poussées aussi loin. D’autres travaux me prennent du temps, donc je pense plutôt à transformer quelque chose que j’ai déjà publié en script pour le théâtre, encouragé par le fait que ma première expérience en la matière a été particulièrement et délicieusement atypique. À mon avis, c’est parce que la production lors du Springfest s’est déroulée en atelier, donc j’étais présente et prête à faire des changements, et le metteur en scène et les acteurs étaient désireux de travailler avec moi à ce niveau. Nous avons eu beaucoup de temps pour affiner les choses en répétitions.
En ce qui concerne votre approche du vampire, vous conférez une origine plus biologique que surnaturelle à Weyland. Pourquoi cette optique ?
Vous savez, en fantasy comme en SF peut être envisagé comme une sorte de conversation, un auteur énonce une proposition, un autre – peut-être des dizaines d’années après – y répond avec une variation, puis quelqu’un crée une nouvelle réponse à l’ensemble dans la foulée. J’ai lu Dracula quand j’étais très jeune, et quand Entretien avec un Vampire d’Anne Rice est arrivé dans le milieu des années 70, je l’ai lu comme une réponse volontairement érotique à Dracula. Mon livre est devenu une réponse à ces deux romans – la romance Southern Gothic de Rice, le drame victorien de Stoker.
Je voulais rationaliser l’idée du vampire, et remiser au placard le modèle du « héros tragique » pour quelque chose de plus direct, moderne et naturel. Weyland n’a jamais été un aristocrate de l’Europe médiévale, ou toute autre sorte d’aristocrate d’ailleurs. Il n’a jamais été humain, de manière à ce que je puisse m’affranchir de l’idée du mâle alpha qui vend tragiquement son âme (ou la perd), mais toujours nostalgique de sa vie passée. Je voulais le montrer comme le prédateur rigoureux que pourrait être un vampire réaliste, quelque chose d’ancien et d’étranger qui reflète l’évolution de l’humanité en s’y adaptant. Je l’ai fait entièrement solitaire – pas de fiancées, de cours ou de bande de vampires – non comme un lion avec sa fierté, mais comme un léopard des neiges parcourant seul les montagnes, attrapant des proies quand il a faim.
Et je voulais qu’il finisse par être pris au piège non par un gang d’hommes vaillants protégeant leurs femmes courageuses, mais fragiles, mais par des gens ordinaires qu’il rencontrerait lors de journées normales : Katje, une femme active d’un certain âge qui vit loin de sa terre natale; Mark, un adolescent malheureux avec une imagination très portée sur la SF; une thérapeute entre deux âges avec une carrière, des amis et des collègues, une sexualité épanouie, une enfant devenue adulte, et cette peur de la mort que nous ressentons quand notre dernier parent en vie nous quitte et nous laisse à la tête de la lignée. Ils symbolisent le reste du monde réel, qui n’est pas rempli de héros virils et de séduisantes demoiselles, mais principalement de femmes et d’enfants. En fait, sans l’avoir planifié de cette façon – je ne savais pas que ça allait devenir un roman avant d’avoir presque terminé le second « chapitre » – j’étais en train d’écrire un roman féministe avec des vampires, même si le vampire lui-même est un mâle (plus ou moins – on peut en débattre).
À dire vrai, une de mes collègues, Joanna Russ, a vu le vampire dans le livre, autant comme un prédateur naturel, que comme une figure féminisée, en cela qu’il ne contrôle jamais vraiment l’environnement humain autour de lui, il doit toujours se débattre pour survivre (voire prospérer) dans ce monde – tout comme les femmes dans une culture masculiniste. Joanna a également dit qu’il s’agissait d’une histoire de SF, pas de fantasy, en cela qu’il y est question d’évolution et d’adaptation, pas d’un revenant buveur de sang obligé de consommer une part vitale de nous pour rester « en vie ». C’est ce que j’ai essayé de faire, du moins.
Votre vampire a un dard dissimulé sous la langue, à la place de deux crocs acérés. Où avez-vous eu cette idée ? J’ai lu une interview dans laquelle vous mentionnez le folklore polonais, mais vous rappelez-vous quelque chose de plus précis ? C’est un choix qui a fortement influencé Guillermo Del Toro : les vampires de The Strain ont aussi ce genre d’appendices. Et c’était également une des caractéristiques d’un roman très ancien de Paul Féval : La Ville Vampire (1867).
Quand j’ai compris qu’il allait s’agir d’un livre, pas juste d’une nouvelle, j’ai lu tout ce que j’ai pu sur les légendes concernant les vampires (de même que sur les grands prédateurs, les thérapies, les cultes, les rêves, etc.). C’est ce faisant que je suis tombé sur l’approche polonaise : le dard. L’idée globale des crocs n’a aucun sens. Ceux des grands prédateurs sont des couteaux pour leur permettre de découper la nourriture, pas de petits pics à glace pour faire des trous pour sucer le sang. La plupart des récits modernes mettent en scène des vampires dont les crocs s’allongent au moment opportun, ce qui est une idée reprise aux loups-garous – c’était hors de propos. Et l’on ne peut pas marcher à la vue de tous avec des crocs au lieu de canines humaines normales, ce qui risquerait d’éveiller la suspicion de quelqu’un. Donc le dard sous la langue faisait davantage sens, et j’appréciais aussi le lien avec les insectes qui piquent, parce qu’un vampire sensé a besoin d’un accès discret au sang, pas d’en éclabousser les murs, s’il ou elle a la chance de vivre incognito parmi nous. Les loups et les tigres tuent leurs proies, mais un vampire solitaire serait plus en sécurité s’il laissait ses victimes survivre, au lieu de commettre des meurtres en série en les déchiquetant. Il s’agit juste d’un peu de sens commun.
Avez-vous d’autres textes (nouvelles ou romans) sur le sujet que je n’aurai pas mentionné dans mes questions ?
Il y a une nouvelle intitulée «Late Bloomer» qui met en scène une femme vampire (française, et qui fut humaine avant) qui collectionne des antiquités. Une autre, «Now I lay Down to Sleep» parle d’une grand-mère juive de Manhattan qui s’est suicidée et a depuis besoin de sang, pour pouvoir continuer à hanter son propre appartement et éviter le jugement. J’ai aussi écrit une nouvelle dans le genre romance à propos d’un vampire traditionnel : «The Ruby Tear». Je voulais jouer avec les tropes les plus communs de la fiction vampirique, mais également contre eux.
Quand vous avez publié votre premier roman sur les vampires, ces derniers étaient encore sous l’influence de l’Entretien avec un Vampire d’Anne Rice (qui date de 1976). Quelle est votre opinion sur la manière dont elle a contribué à faire muter le vampire de fiction, et comment cela-t-il influencé (ou pas) votre propre écriture ?
Comme je l’ai écrit plus haut, c’est sur l’approche sexy et tristement byronienne des vampires d’Anne Rice que j’ai essayé de rebondir, prenant la direction de l’extrême opposé, le vampire « naturel », plus chat qu’humain, qu’est Weyland. Il n’a aucune relation compliquée avec la religion, l’histoire, ou avec d’autres vampires ou créatures mythiques, comme a pu l’écrire Anne Rice. Son influence sur mon travail a été de me donner un point d’impulsion, pour partir dans une direction complètement différente, dans cette conversation de livre à livre que j’ai mentionné plus haut. Je suis bien incapable de commenter sur ce point en davantage de détails parce que des années ne sont écoulées depuis ma lecture d’Entretien, et je ne me rappelle pas tant de choses que cela du roman – bien que je pense que la figure de la petite fille, vampirisée à un très jeune âge et trouvant la vie éternelle très frustrante était une vraie invention, qui a eu un écho récemment dans Laisses-moi entrer, que j’ai relativement apprécié.
Quelles ont été vos premières et dernières rencontres avec des vampires (en littérature, au cinéma ou en musique) ?
Ma première oeuvre sur le sujet a été le roman de Stoker, bien sûr, ainsi que le film Nosferatu; puis toutes les histoires de vampires des années 50 – la version filmée de la première pièce de théâtre avec Bela Lugosi, les films d’horreur de la Hammer, l’auteur de SF Fred Saberhagen et sa série qui démarre sur Les Confessions de Dracula, des séries TV gothiques comme Dark Shadows, voire même quelques films avec le duo de comiques Abbot et Costello. J’étais fascinée par la manière dont les gens pouvaient partir du concept de base de Stoker et en tirer parti (ou dans mon cas s’en éloigner). Quelle vitalité ! Incroyable, vraiment. Jusqu’à ce que je réalise que j’avais en tête une approche originale de tout cela, et que je me lance.
Et pour ce qui est de la ou les dernières rencontres, peu de choses en vérité. J’ai regardé True Blood à la TV et lu les livres de Charlaine Harris, jusqu’à ce qu’ils fassent intervenir d’autres figures surnaturelles dans l’équation – tout sauf des sirènes, de mémoire ! – et j’ai perdu mon intérêt pour l’ensemble quand ils se sont orientés vers des politiques surnaturelles compliquées. Je n’ai pas regardé The Strain – trop centré sur le choquant et le gore pour mes goûts, bien que j’ai adoré le travail de Del Toro depuis que j’ai vu L’Échine du Diable, une histoire de guerre civile et de maison hantée au milieu de nulle part – très bon ! Là il y a une nouvelle série qui a débuté, qui montre le vampirisme comme une épidémie déclenchée par ces idiots de scientifiques. Je l’ai regardée parce que la jeune fille qui joue dedans est une très bonne actrice et a su capter mon attention. Mais le méchant vampire de la série a des pouvoirs télépathiques magiques et blah blah blah, c’est plus ou moins une histoire de zombie – pas le genre de choses que j’apprécie.
Un ballet Dracula a été joué ici, dans ma ville, il y a quelques années, avec des danseurs locaux, c’était excellent. Mais en règle générale, je lis peu de choses sur les vampires ces derniers temps. Tout me semble être un rabâchage d’idées déjà très utilisées, et la plupart des oeuvres se limitent à des romances avec des monstres sexy et de braves petites héroïnes aux yeux violets (ou vert émeraude – ce qui n’a aucun sens). Certes, j’ai aussi fait ce genre de choses moi-même (d’une certaine façon, même si je l’ai conçu pour que ça ne soit pas ainsi) dans Un Vampire Ordinaire, mais je pense en avoir fini avec ça.
J’ai trouvé un roman récent par l’auteur anglais Peter Watts, il me semble, Vision Aveugle, un mélange intéressant de SF et d’horreur – un vaisseau spatial du futur, avec quelques idées intéressantes concernant la neurologie, et la manière dont le cerveau et la morale travaillent et vivent en osmose, également.
À un moment, l’an passé, j’ai été contacté par un compositeur anglais pour que je travaille sur ses paroles pour une version en musique de Nosferatu, mais il est passé à autre chose. J’étais très intéressé à l’idée d’écrire des paroles de chansons, néanmoins – alors que c’est quelque chose auquel je n’avais jamais pensé jusque-là.
Avez-vous d’autres projets sur le sujet à venir ? Quels sont vos projets actuels ?
Aucun vampire en vue pour le moment. Je travaille sur quelque chose qui pourrait donner une histoire, ou une série d’histoire, ou un livre trop tôt pour le dire – avec un thème paranormal, mais jusqu’à présent personne n’y suce le sang de quelqu’un d’autre ! Mais on ne sait jamais, n’est-ce pas ?
Plusieurs lecteurs m’ont déjà demandé pourquoi je n’écrivais pas une autre histoire avec Weyland, et j’ai déjà tourné autour de cette idée, mais pas dernièrement. Un Vampire Ordinaire commençait avec «Ancient Mind» et est devenu une série d’histoire concernant le lien de Weyland avec le monde moderne; cela aurait pu aller plus loin. Mais dans les dernières pages du livre, alors que j’étais en train d’écrire écrire (et j’avais vraiment eu en tête d’envoyer Weyland vers le Nord, tel un prédateur en autostop), tout est venu dans ce long paragraphe où on apprend que ses histoires précédentes l’ont déjà conduit à abandonner un déguisement humain quasi parfait pour se retirer pour un très long sommeil — de quoi ficeler solidement cinq histoires en un roman, avec le développement abouti d’un personnage et des événements, et en faire un tout.
En d’autres termes, je pense que son histoire a été racontée.
D’un autre côté, vous savez comment ça peut être difficile de garder un bon vampire hors-jeu… donc, qui sait ?