Venue tout droit de la planète Drakulon, Vampirella débarque sur Terre et fait connaissance avec la famille Van Helsing. Après quelques démêlés avec ceux-ci, elle finit par s’allier avec Conrad Van Helsing et son fils Adam, duquel elle tombe amoureuse. La famille Van Helsing lutte depuis des années contre Dracula et le mystérieux culte de Chaos, auquel appartient le comte, lequel vient également de la lointaine planète Drakulon. Aux côtés de Conrad, Adam et du jovial Pendragon, Vampirella va ainsi tenter de percer les secrets du maléfique Chaos.
Premier recueil de la série Vampirella paru chez Soleil, ce tome commence directement dans la vif de l’action, mettant de côté l’arrivée de Vampirella sur terre et sa rencontre avec la famille Helsing (même si les deux derniers chapitres de cet opus permettent aux lecteurs de se faire une idée sur le sujet). L’ensemble se laisse lire mais le pendant SF-Fantastique donné ici au mythe du vampire accuse quelque peu son âge, les influences lorgnant allégrement vers des séries comme Dr Strange ou Tomb of Dracula. Les scénarios sont pour le moins répétitif, les thèmes abordés étant les même d’un bout à l’autre de l’album, mais l’ensemble à tout de même un côté attirant qui en rend la lecture fluide.
Le dessin en encrage joue beaucoup dans l’attractivité de l’album. S’il semble aujourd’hui un tant soit peu figé, il n’en demeure pas moins que certains cadrages sont intéressants, et que la qualité des traits est incontestable. On sent aisément le plaisir qu’ont eu les auteurs à mettre en scène leur héroïne courtement vêtue dans ses aventures.
Les apports au mythe vampirique sont plutôt variés, même s’ils revêtent un côté kitsch. Vampirella, tout comme Dracula, viennent ainsi de la planète Drakulon, un monde où les vampires sont la race la plus développée. Le sang leur est indispensable, Vampirella parvenant grâce à l’aide de ses amis à le substituer à un sérum artificiel. Si la lumière du genre ne semble pas lui poser de souci, Vampirella n’en possède pas moins certains dons vampiriques, comme celui qui lui permet de se transformer en chauve-souris.
Au final, on pourra surtout reprocher à ce premier opus d’entrer directement dans le vif du sujet, laissant de côté les raisons de la venue de Vampirella sur terre, ainsi que sa rencontre avec la famille Helsing. Et si l’ensemble possède aujourd’hui une connotation très kitsch (que ce soit à cause des scénarios répétitifs et parfois tirés par les cheveux, où de la tenue sexy en diable de Vampirella), ce premier album ne se laisse pas moins agréablement lire.
Puis-je vous permettre de citer un excellent ouvrage jeunesse sur une fille vampire :
"Mademoiselle V" de Jean-Baptiste Evette. Paru chez Magnard.
JB Evette a été remarqué pour "Jordan Fantosme", ouvrage adulte paru chez Galimard (maintenant en Livre de Poche), histoire assez proche dans sa tonalité du "Dr Jeykill" de Stevenson.
"Mademoiselle V" est le seul ouvrage de l’auteur en jeunesse. Il a publié chez Galimard "Rue de la femme sans tête" et "Les duellistes".
Bien sincèrement.
Jack Chaboud