Arkady Tsepesh a fui la Transylvanie afin de soustraire son fils nouveau-né, Stefan, au pacte qui le condamnerait, comme chaque aîné de chaque génération, à assouvir inlassablement l’inextinguible soif de sang de son sinistre ancêtre le prince Vlad. Mais Arkady lui-même n’a pas réussi à échapper à la malédiction familiale. Une faim irrépressible le pousse à égorger les innocents qu’il rencontre au fil de ses pérégrinations européennes ; ce n’est qu’à ce prix qu’il peut assurer sa survie et accomplir coûte que coûte sa mission : détruire le « Voievod » avant que ce dernier ne parvienne à lier définitivement Stefan au destin sanguinaire de la dynastie des Dracul.
Un deuxième tome dans la droite lignée du précédent. Le lecteur connaît désormais le lien entre la famille Dracul et la famille Van Helsing, et la clé de voûte de cet ouvrage réside à nouveau dans la lutte qui va opposer Arkady à Vlad, lutte dont son fils Stefan est l’enjeu. Arkady ne pouvant pas lui-même tuer Vlad, il va devoir demander l’aide de Bram, le fils adoptif de sa femme et de Jan Van Helsing.
Tout comme le précédent opus, ce nouveau volume reprend le style épistolaire qui a fait le succès du roman de Stoker, les personnages s’exprimant par l’intermédiaire de leurs lettres et journaux intimes. Peu d’innovations dans cet opus en fin de compte, du moins en ce qui concerne le vampirisme. Les vampires dépeints par Jeanne Kalogridis sont fidèles aux poncifs de Stoker : photophobes, avides de sangs et possèdent certains pouvoirs magiques. Kalogridis explique cependant ici l’origine de ces pouvoirs, qui viennent dans son récit d’un très ancien groupuscule de mages connus sous le nom de Scholomance. Certains arts vampiriques sont ainsi susceptibles d’être maîtrisés par les vivants, c’est notamment ce que va faire Bram qui va s’instruire auprès d’Arminius, un très très vieux vampire.
Un second tome toujours aussi bon, sans fausses notes, même s’il n’apporte pas beaucoup d’originalités au mythe du vampire.