Dans un bar un homme refait avec amertume le parcours de sa vie. Qui est-il vraiment ? Comment a t’il fait pour vieillir aussi vite et avoir l’impression, à 40 ans, de n’avoir pas réellement vécu.
Rentré ivre chez lui, sa femme décide de le quitter, les sentiments qu’elle éprouvait pour lui s’étant envolés. Tout va ensuite de mal en pis, jusqu’à ce qu’il affronte le vieil homme qui lui montre le chemin vers Nabot et la Femme.
Car il est Blood, vampire assoiffé de connaissance qui cherche à comprendre le pourquoi de son existence.
Un deuxième album au moins aussi bon que le premier qui nous replonge à nouveau dans les tourments de l’âme de Blood, vampire en perpétuelle quête de connaissance.
Le dessin est réellement impressionnant, toujours issu d’un mélange idéal entre crayonnés et aquarelles du plus bel effet. Les couleurs, sombres et ocrées, rajoutent une touche d’onirisme et de noirceur qui collent réellement bien au scénario. DeMatteis nous offre par ailleurs ici sa propre vision de l’île des morts de Böcklin, vraiment superbe et exhalant des relents de noirceurs à pleine page.
Le scénario nous permet donc de poursuivre les errances de Blood qui, à travers sa poursuite du chant que lui seul entends, semble se diriger inexorablement vers la mort. Encore plus sombre et sulfureux que le premier opus, ce deuxième tome se concentre essentiellement autour de Blood, de la Femme et de Nabot, qui vont se retrouver chacun à leur tour face à leurs désirs, leurs craintes et leur destinée.
Une série hors norme qui s’achève donc sur un second tome à la mesure de son prédécesseur.