Alors que la ville de Santa Mondega se prépare à fêter Halloween, le Bourbon Kid devient la proie de trois flics aussi ripoux que vampires, bien décidés à s’approprier les pouvoirs du tueur en série. Seul problème pour eux, ils vont commettre un impair et tuer la seule personne qui ait de l’importance dans la vie du Kid. Sa vengeance sera terrible. Mais il devra lui aussi se méfier. Car malgré l’aide que vont lui apporter Dante et Peto, le dernier moine d’Hubal, d’autres forces plus vicieuses semblent s’intéresser à lui.
Après un premier tome qui avait su me surprendre, par son scénario déjanté et son ambiance cradingue, c’est à la fois avec intérêt et une certaine appréhension que j’ai entamé la lecture de cette suite. Rapidement, un constat s’impose : l’auteur ne démérite pas vis à vis de son premier volet, et replonge avec délectation le lecteur dans son univers totalement foutraque qui respire lourdement la patte du duo Tarantino-Rodriguez. Du polar crasseux, des personnages totalement déjantés, véritables hommages au western spaghetti, un soupçon de fantastique qui ne se prive pas d’une bonne dose d’humour noir, comment ne pas penser à Une nuit en enfer ?
L’auteur poursuit sa valse des références, et approfondit davantage ses personnages et le fond de son récit. On découvre ainsi comment le Bourbon Kid est devenu celui qu’il est aujourd’hui et d’où il tire ses pouvoirs. De même que l’on apprend que d’autres sources de pouvoir existent à Santo Mondega, des sources aussi diverses que le Graal ou un livre qui permet de condamner quiconque voit son nom inscrit à l’intérieur. Une nouvelle fois, les références à la pop culture (pour le coup autant à Indiana Jones qu’à Death Note) se retrouvent entremêlées, pour un résultat indubitablement explosif.
On apprend ici que les vampires sont divisés en clans, chacun ayant des signes de reconnaissances. Pour le reste, les vampires craignent toujours la lumière du soleil, les symboles religieux et la décapitation. Si une seule morsure suffit pour transformer un humain en vampire (pour peu que la victime ait été drainée de son sang), il semble exister, grâce au mythique oeil de lune, un moyen de redevenir humain après avoir été transformé.
Une suite qui n’a pas à rougir vis à vis du premier opus de la série. Toujours aussi rock’n’roll, absolument sans concession, Le livre sans nom s’impose une nouvelle fois comme un véritable phénomène éditorial. Tout aussi inclassable que recommandable !