Après avoir récupéré la pierre philosophale lors d’une vente aux enchères (et au passage perdue sa petite amie), Flynn Carson reprends son rôle à la Bibliothèque mais semble au bout du rouleau, ayant de plus en plus de mal à concilier vie personnelle et vie professionnelle. Charlene et Judson lui conseillent donc de partir en vacances pour se ressourcer un peu. C’est à ce moment-là qu’un rêve étrange l’entraîne à la Nouvelle-Orléans, où il rencontre Simone, une étrange jeune femme qui protège un antique médaillon. Carson apprends bientôt que ce médaillon permet de retrouver le chalice de Judas, une relique censée donner des pouvoirs inimaginables aux vampires. Au même moment, dans les Carpates, la dépouille de Dracula est enlevée par des dissidents du KGB.
Quatrième volet de la franchise Flynn Carson, qui voit Noah Wyle (le docteur Carter de Urgences) endosser le rôle d’un bibliothécaire sans peur et sans reproche qui tient plus d’Indiana Jones et de Mac Gyver que d’un paisible conservateur. En tant que « Conservateur », il est en effet envoyé à travers le monde par son supérieur Judson. Cet épisode voit ainsi le héros prendre part malgré lui à une véritable chasse à la relique, dont l’objectif est une coupe censée conférer aux vampires un pouvoir sans limite.
Il va ainsi croiser la route de personnages comme Simone, une vampire de 400 ans, et du professeur Lazlo, un spécialiste du folklore européen. Psychologiquement ça ne vole pas très haut, l’ensemble étant davantage centré vers l’aventure et la chasse au trésor que vers les relations entres les personnages (qui sont bien clichesques). Les différents camps flirtent avec l’archétype, et les personnages un tant soit peu originaux (comme Lazlo ou Simone) peinent à convaincre.
Le mythe du vampire prends dans ce film sa source avec la mort de Judas Iscariote, considéré ici comme le premier vampire. De là les vampires tirent leur faiblesse face à l’argent (dû aux deniers d’argents reçus en paiement par Judas) et aux pieu de peuplier (arbre sur lequel se serait pendu le même Judas). Pour le reste, les vampires doivent ici s’abreuver régulièrement de sang pour survivre, craignent la lumière du soleil comme les crucifix, peuvent se déplacer à une vitesse incroyable et disposent d’une force surhumaine. Les éléments de scénario qui introduisent Vlad dans l’histoire sont assez respectueux (il est question de sa tombe à Snagov, et d’un cercueil exhumé quelque part dans les Carpathes).
Un film certes distrayant (il faut bien lui reconnaître cette qualité) mais qui a du mal à passer pour autre chose qu’un téléfilm (ce qu’il est à l’origine) aux personnages peu convaincants et à l’histoire joyeusement chaotique (mélangeant référence au vaudou, au folklore d’Europe de l’est, faisant le lien entre Dracula et des moines français, etc.).