Les âmes meurtries racontent l’histoire d’un vieillard en train de se suicider. Il revient sur sa vie quelconque, sur sa solitude, jusqu’au jour de sa retraite, où il décide de déménager. Il finit ainsi par acheter une propriété aux apparences tranquilles, dans une petite ville du nom de Sable Noir. C’est alors que des rêves d’un autre temps commencent à le hanter, des rêves qui finissent par avoir des répercussions sur sa santé.
Dans la peau nous embarque aux côtés de deux actrices de seconde zone, qui écument les casting de leur région à la recherche du rôle qui pourra enfin les faire percer. L’un est discrète et posée, l’autre est exubérante et à tendance nymphomane. A la sortie d’un casting loupé, elle font la connaissance de Marco, un jeune homme séduisant qui leur proposer de les héberger dans sa luxueuse villa durant quelques temps. Marco ne serait-il pas qu’un baratineur débrouillard ? Et pourquoi n’éprouve t’il aucun empressement à présenter ses amis à ses nouvelles locataires ?
Dans Le vrai du faux, Jean-Loup est une ex-étoile montante de la littérature française, qu’on qualifiait de nouvel Hemingway. Mais depuis son premier (et seul) succès, tous ses romans sont refusés par son éditeur, qui les juge peu vendeurs. Il va alors se lancer dans un projet plus moderne : une histoire de vampire. Mais l’inspiration tarde à venir, jusqu’à ce qu’au détour d’une boutique metalo-gothique, il ne se voit inviter au Grand Bal des Vampires de Sable Noir.
Second tome de ce diptyque surprenant, support BD de la deuxième saison du concept Sable Noir (qui se voit adapter dans le même temps sous forme de recueil de nouvelles et de films TV). On poursuit donc ici avec le travail de trois autres scénaristes qui vont s’attaquer au mythe du vampire et à celui de Sable Noir, cette ville maudite où le fantastique semble perpétuellement tapi dans l’ombre. Cette fois-ci, les trois histoires sont ouvertement reliées au mythe du vampire. La première histoire nous entraîne ainsi à travers l’histoire d’un vieillard sur le point d’en finir avec la vie. Les séquences de Flash-back nous plonge ainsi dans les rêves du vieil homme, qui se voit confronté, en une autre époque dans un autre corps, alors qu’un massacre se prépare pour une famille à l’apparence pourtant anodine. Le dessin est assez original, pas très éloigné parfois d’un coup de fusain. L’ensemble est du plus bel effet, et donne un côté assez onirique à cette histoire, pour moi la plus belle réussite de ce deuxième album.
Dans la peau est plus érotique dans l’ambiance, mais l’ambiance y est plus glaciale que chaude, et le résultat pas forcément des plus convaincants, ni des plus original, mais l’histoire contient des éléments intéressants qui arrivent à conserver l’attention du lecteur jusqu’à la fin. Le dessin est très fin, mais la couleur amplifie beaucoup trop la froideur de l’ensemble, et on peine à se plonger dans l’histoire. Une histoire mitigée selon moi.
La dernière histoire est selon moi la moins convaincante de l’ensemble. Je ne suis déjà pas un grand fan du dessin, qui me rappelle bien trop celui de Martin Veyron, et le style de l’histoire ne dénoterait pas à côté des récits de Bernard Lhermite. L’histoire nous propulse donc aux côté d’un écrivain raté qui va s’encanailler lors du Bal des Vampires de sable Noir, alors qu’il fait des recherches pour son nouveau roman. Pas franchement captivant, avec des personnages loin d’être attachant et des rebondissements qui frisent parfois le ridicule.
Le mythe des vampires est ici abordé de manière somme tout classique, si on excepte cette date du 3 novembre où les vampires de Sable Noir ont besoin de s’abreuver d’une certains quantité de sang humain pour retrouver leur jeunesse. Pour le reste, si les vampires de la première histoire semblent craindre la morsure du soleil, le feu et un pieu enfoncé en plein cœur, Marco et ses pairs semblent supporter sans trop de difficulté la lumière du soleil, l’ail ou encore les crucifix.
Un second tome selon moi inférieur au premier (hormis une première histoire très réussie). J’attends de mettre la main sur le recueil de nouvelles et sur les films pour me faire une idée globale de l’ensemble du concept.