Depuis un demi-siècle, Andrej et Abou Doun sillonnent une Europe centrale ravagée par la guerre contre les Ottomans. Leurs pas les mènent cette fois à Fahlendorf, petit village de Hongrie, sur les traces de Maria, celle qu’Andrej n’a jamais réussi à chasser de ses pensées. Dans la forêt enneigée, une chouette aux ailes immaculées les provoque et les guide tout à la fois, réveillant en eux des instincts primordiaux.
Dans la région, des morts inexpliquées se multiplient, des jeunes filles disparaissent. Sont-elles victimes, comme le prétendent les villageois, des appétits de la comtesse Berthold et de Blanche, son mystérieux protecteur ? Pour l’apprendre, Andrej et Abou Doun devront affronter un adversaire redoutable, un maître de l’illusion capable de travestir la réalité et de les faire douter de leurs sens. Entre vérité et mensonge, Andrej et Abou Doun devront trancher. Choisir leurs amis sans se tromper. Et progresser sur la voie des vampyres.
Un sixième tome qui ne voit pas faiblir les qualités de cette série, toujours aussi inventive et captivante. Après leur récente rencontre avec Frederick, l’ancien fils adoptif d’Andrej, celui-ci et Abou Doun vont se retrouver à nouveau au cœur d’un histoire fantastique qui va les voir affronter une bien mystérieuse créature. Comme à son habitude, l’auteur n’a pas son pareil pour donner vie à des personnages travaillés, qui entretiennent les uns avec les autres des relations complexes.
Jamais manichéen, le récit de l’auteur donne ainsi vie à des personnages intéressants qui n’ont pas d’inclinaison manichéenne. L’ambiance évolue cependant, nos deux vampyres ayant quitté le fracas des combats de Vienne pour se retrouver sous la neige. Un tome qui sera également celui du doute, notamment pour Andrej qui va se retrouver face à ses sentiments les plus profonds.
On apprends peu de choses dans ce tome sur la nature des vampyres, une autre créature étant au cœur de l’intrigue. L’auteur profite cependant de ce roman pour faire des clins d’oeil évidents à un personnage historique ayant profondément marqué le mythe du vampire : la comtesse Bathory. Par ailleurs, on sent davantage dans cet opus la dualité qui habite Andrej, dualité entre son humanité et le vampyre qui sommeille en lui et aimerait prendre le dessus.
6 tomes après, c’est toujours un grand plaisir de retrouver cette série aussi sombre que captivante, qui offre une vision un peu différente du mythe du vampire, tout en proposant également via cet opus une variation inattendue sur le thème de la comtesse Bathory.
je l’ai fini hier soir,un très bon tome qui m’a rappelé le tome 4 : plus d’atmosphère,moins de combat. L’hiver remplaçant le printemps du tome 4 justement. De nouvelles pistes sont lancées et d’autres se terminent (temporairement?). Encore une fois l’attente sera longue avant le tome 7. Mais bon la saga de David Wellington(Vampire story) viendra aider à patienter (quoique,à la vitesse à laquelle je les lis ça va pas me faire patienter beaucoup^^)