Qui se cache derrière Film-Vampires.com ?
Je m’appelle Delphine, j’ai 32 ans et j’aime les films de vampire depuis… ouh la ! le lycée ? le collège ? En fait, j’aime l’image et l’interprétation que l’on peut en faire ; certaines interprétations plus que d’autres ! Dans la « vraie vie », je fais des sites internet et travaille en particulier sur toutes les problématiques d’interface et j’adore suffisamment mon métier pour en faire aussi un loisir !
Film-Vampires.com semble être ton premier site sur le sujet. Comment t’es venue cette idée, quelles ont été tes sources d’inspiration ?
Au lycée ou à la fac, je ne sais plus (que c’est loin tout ça), j’avais commencé à tenir une liste de films de vampires, pour moi. J’ai commencé la liste quasiment à la main. Puis, au fur et à mesure que je devenais plus « technicienne », ma liste devenait plus « technique ». Je suis passée au tableur puis à la base de données. Entre-temps, j’étais devenue professionnelle d’internet et il est apparu comme évident de prendre ma base, cette source de données, et d’en faire un site, pour rendre ces données disponibles à tous. Il y avait à l’époque, je crois, une centaine de films dans la liste (nous approchons les 300 aujourd’hui !). Si une telle liste m’intéressait, elle en intéresserait sûrement d’autres.
Donc ce site est d’abord parti d’un « besoin » personnel que j’ai mis à disposition. Et cela reste le cas : Film-Vampires.com est mon jouet, mon loisir. Je « travaille » dessus pour le plaisir et je m’amuse comme une petite folle !
Quelle ont été ta première et ta dernière rencontre avec un vampire (littéraire et/ou cinématographique) ?
Je ne me rappelle pas quel a été mon premier film de vampire mais je me rappelle le premier qui m’a vraiment emballée ! Entretien avec un vampire. Ahh ! la peau blafarde de Louis et ses veines qui transparaissent en dessous ! Je retrouvais dans cette interprétation du vampire tout ce qui me fait vibrer : le jeu de la séduction et de la mort, la sensualité et le sang, la violence intérieure, etc. Ma dernière rencontre a été moins bonne : je suis allée voir Daybreakers. Beaucoup de choses m’ont plu dans ce film, mais j’ai été déçue par la fin (voir : Daybreakers).
J’ai eu quelques rencontres littéraires -parce que bon, c’est trop tentant !- mais ma préférence va clairement aux films de vampire. Bien sûr, je prends, du coup, le risque d’une image imposée et donc celui d’un vampire qui n’a pas le charisme que j’attends (Dracula 2001, par exemple)
Tu ne me parles pas de série, mais je voudrais néanmoins en citer une : Moonlight. Cette série – plaisante mais moyenne, très romantique- a pourtant un aspect non négligeable pour moi : l’interprétation du vampire quand il est « en vampire ». J »y retrouve la dimension mi-animale qu’il manque souvent et quelques images de la série m’ont particulièrement plus.
Pour toi, comment peut-on analyser le mythe du vampire ? Qu’est ce qui en fait la pérennité ?
La force du mythe du vampire c’est qu’il évolue en fonction des fantasmes et des époques. Dans des temps de superstition, on focalisait sur lui les phénomènes non-expliqués ; il permettait d’avoir un « coupable » et donc une explication. Il a aussi représenté l’étranger, le différent, celui qui fait peur et qui n’est pas « comme nous ». Dans des périodes plus récentes (et moins superstitieuses), c’est sa dimension sexuelle qui intéresse beaucoup. La morsure du vampire est souvent un moment de pure sensualité ou la dimension sexuelle est très présente. On le voit aussi beaucoup en héros, ces derniers temps. Mais ne traversons-nous pas une époque de doutes où l’on espère des changements, où l’on a besoin de croire que les choses vont s’arranger ?
Le vampire est donc une créature aux multiples facettes et dont l’image peut s’adapter à de nombreuses et différentes interprétations. La diversité des films de vampires et des vampires que l’on y trouve en témoigne. Il peut être monstrueux (Nosferatu de F.W. Murnau), séducteur (Dracula de T. Browning), gentil (la saga Twilight), sauveur de l’humanité (la saga Blade) ; il peut représenter la dualité (Rise), le mal absolu (Vampires de Carpenter), le désespoir (Dracula de F. F. Coppola -encore que un seul mot ne peut suffire à définir le vampire de Coppola). La force du personnage du vampire est donc qu’il est modelé par chaque époque, chaque auteur, chaque fantasme.
As-tu déjà de nouveaux projets vampiriques (ou autres) en cours ? Quelle va être ton actualité de webmaster dans les mois à venir ?
Je ne peux, hélas, pas consacrer le temps que je voudrais à mes chers vampires. J’ai pourtant plusieurs choses en cours. Je suis sur le lancement d’une interface d’échange entre webmasters de site de vampire. Je me dis que mes visiteurs sont potentiellement intéressés par les autres sites sur les vampires et inversement. Le but est donc que, via des bannières choisies, les sites de vampires se donnent de la visibilité les uns aux autres ceux qui sont intéressés peuvent aller lire l’interview sur la régie Vampyr).
J’ai aussi un autre « projet » en cours qui me tient à cœur : la refonte de Films-vampires.com. En effet, Films-vampires.com va bientôt fêter ces 5 ans (je ne suis pas peu fière). Si le site s’est enrichi depuis le début, les fondements n’ont pas changé et, techniquement, il y a beaucoup de choses à revoir. Cette refonte me permettra d’améliorer, j’espère, le site pour les visiteurs : mieux présenter l’information, donner plus de porte d’entrées pour choisir son film, etc.
Merci Vampirisme.com pour cette interview vampirique 😉
Merci Vladkergan pour cette interview (et cette gentille introduction) 😉
Bonne interview, j’ai déjà visiter ce site et l’est trouvé d’une excellente qualité.
Du très bon travail, bravo ! =)