Vampire Academy est une des dernières traductions par Bragelonne d’une série américaine vampire à succès, mais cette fois éditée sous le label « Castelmore », une collection particulièrement dédiée aux jeunes adolescents (à partir de 12 ans), alors que « Milady », dans le même registre, est destiné à un public en principe plus adulte.
Une des particularités de la bitlit‘, c’est que l’héroïne (possédant de quelconques pouvoirs) a généralement un job à la ville et un job secret en lien avec des êtres surnaturels qui évoluent dans la cité, est canon et en pince pour la créature qu’il ne faut pas. Ici, Rose est un dhampire, c’est une lycéenne et elle se prépare à un job de Gardien (pas de musée) et elle craque pour son Mentor (équivalent d’un prof d’E.P.S.). C’est de la bitlit’.
Rose est en effet l’héroïne, que l’on trouve en fuite avec Lissa, au début du roman. Elle s’est évadée de l’académie deux ans plus tôt accompagnée de la princesse moroï, avec qui elle entretient un lien psychique inédit. L’histoire de ce premier tome consiste en grande partie à apprendre ce qui a fait partir les deux jeunes filles de « l’école des vampires » qu’elles sont vite forcées de réintégrer, la morale étant qu’il faut toujours confier les problèmes graves à des adultes, hé hé.
Le profil de Rose montre bien qu’on n’en est plus à l’âge de Martine fait la vaisselle, puisque cette fille au caractère trempé est hyper casse-cou et un peu poissonnière dans son langage. Néanmoins, ses courbes qu’elle fait attention de mettre en valeur en font tomber plus d’un, avant que son aspect guerrier prenne le dessus.
Tout comme dans la série Hartley, Coeurs à vif (mais si, avouez, vous avez regardé…), quelques thèmes graaaves de l’adolescence sont abordés, comme les relations amoureuses avec une personne plus âgée, très très timidement quelques émotions lesbiennes ou l’auto-mutilation et la dépression. Bref, rien de bien nouveau sous la lune.
Ça se lit bien, c’est de la littérature distrayante pour jeunes filles en émoi, sans plus de prétention.
L’intérêt provient de l’univers vampire proposé par Richelle Mead. Celui-ci est composé de deux pôles principaux… les Méchants et laids strigoïs d’un côté et les beaux moroïs accompagnés de leurs protecteurs dhampires, de l’autre. Le strigoï est la seule caste immortelle et elle se nourrit du sang des moroïs, vampires mortels possédant des pouvoirs magiques (issus d’un des quatre éléments). Les dhampirs, quant à eux, sont forts et ont à cœur de protéger les moroïs, caste dirigeante, grâce à un système rigide maintenu par les gènes (des histoires de chevaux et de mules) et l’éducation.
Tout cela fait bien sûr penser à Chroniques des striges, bien plus fin dans son propos et moins « Hartley », s’adressant tout aussi bien à la même tranche d’âge.
J’aime beaucoup Hartley Cœurs à Vif mais je ne pense pas que ça ait un lien avec ma passion pour Vampire Academy.
En tout cas, je pense que c’est une excellente saga pour jeunes adultes avec une héroïne beaucoup plus courageuse et digne d’intérêt que la plupart actuellement et un mélange d’action et de romance "interdite" qui ne peut que plaire aux filles. 🙂
J’espère en tout cas que la France lui donnera le succès qu’elle mérite, comme cela est déjà fait en Australie et aux Etats Unis car l’éditeur français s’est réveillé un peu tard, sachant que le 6ème et dernier tome de VA sortira en décembre 2010 en VO…
Oui, je fais une comparaison avec Hartley pour embêter la midinette de 14 ans qui lira ça (quoique, connaît-elle cette série culte de nos années de jeunesse, Jodie n’avait même pas de portable… ?), mais Buffy utilise par exemple le même genre de ficelles et n’en est pas une mauvaise série pour autant 😉
Je ne pense pas que l’ado prépubère connaisse Hartley ni Les années collège que j’aimais aussi beaucoup, malheureusement. 🙂
Bonjour Senhal 🙂
Si je comprends bien, tu n’as pas accroché à ce roman pour ados parce qu’il aborde des problématiques… d’ados?
C’est bien vu de rapprocher ce titre du roman de Li-Cam, sachant que Richelle Mead s’est elle aussi inspirée du mythe roumain pour élaborer l’univers de sa série.
Par contre, je ne te suis pas sur ta remarque sur la morale consistant à dire qu’il vaut mieux confier les graves problèmes aux adultes… Ce roman aurait plutôt tendance à indiquer le contraire, puisque les adultes, trop ancrés dans leurs certitudes, ne sont pas capables d’appréhender le danger auquel les deux héroïnes doivent faire face. Elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes et leurs propres ressources pour trouver leurs réponses et imposer la réalité de leurs découvertes aux autorités de l’Académie.
Bien à toi,
bbl, de Castelmore
Bonjour Barbara,
pour répondre aux quelques points que vous soulevez :
– Je n’ai pas spécialement accroché à ce roman plus qu’à un autre parce que, dans sa catégorie, il ne sort pas du lot, à mon sens. J’en ai adoré d’autres parfois dédiés à un public encore plus jeune. Ceci dit, la note attribuée reste honorable, je suis loin d’avoir détesté, je compte lire la suite 🙂
– Ce que j’ai lu, c’est que les héroïnes accumulent d’autant plus les problèmes qu’elles ne révèlent rien : plusieurs ennuis sont pris en charge après ça, qu’elles n’auraient pu résoudre seules et dont on ne révèlera pas plus la nature pour éviter trop de spoils. Mais la route vers bien plus de responsabilités est entamée, c’est clair aussi, et la découverte d’un monde adulte pas vraiment parfait mais pas non plus aussi hostile qu’elles l’auraient cru.
Bonne continuation à la collection !
Merci Senhal, et bonne continuation également 🙂
Merci à Vladkergan d’avoir mis un commentaire sur mon blog et de m’avoir fait découvrir ce site -que je vais continuer à suivre-
J’avoue que je partage plutôt l’avis de Francesca mais bon je le reconnais je suis assez fleur bleue et midinette ceci explique surement cela.
Par contre personnellement je trouve que le public (12ans et +) est un peu jeune j’aurai plutôt mis 15 pour celui là, je ne sais pas trop ce que d’autres lecteurs en pensent c’est peut-être moi qui suis un peu vieux jeu.
Pour tout te dire, Lilie, j’ai d’abord trouvé que 12 ans et plus, ça faisait trop jeune, alors j’ai tenté de me rappeler ce que, dans ces eaux-là, mes camarades regardaient/lisaient. C’est ce qui m’a remémoré le fameux Hartley, cœurs à vif, évoqué, je l’avoue, un peu sous forme de pique. Mais rappelez-vous, c’était du pareil au même, question sexualité et problèmes à résoudre et nous n’étions pas choqués…
L’avantage de l’écrit sur l’image, c’est que l’écrit n’impose pas à l’esprit de celui qui lit des images qu’il n’est pas prêt à accueillir, vive l’imagination !
Merci pour ton avis !
A vrai dire je dois être la seule personne entre 20 et 25ans à ne pas connaitre Hartley coeurs à vif lol ni aucune autre série du genre d’ailleurs ! Mon mari hallucine souvent à cause de ça mais j’ai une bonne excuse je n’avais pas la télé .. Du coup je lisais ^^
Vampire Academy est une série qui suscite pas mal d’intérêt actuellement dans la blogosphère. La série de Richelle Mead semble peu à peu se tailleur une très bonne réputation auprès des lecteurs désireux de se trouver un nouvel univers après le Twilight de Stephenie Meyer.
Mais il faut avouer que si le public de destination est assez proche, l’univers de Vampire Academy tient à mon sens plus d’une sorte de féminisation aux dents longues d’Harry Potter. Tout se passe ainsi dans une école qui accueille les Moroï et leurs futurs gardiens Dhampir, chaque Moroï possédant des capacités magiques liées à un élément. Même s’il est moins carré que chez HP, on a également l’impression d’un découpage en année scolaire, et d’une progression dans le climax au fil du tome, jusqu’à la résolution finale de l’intrigue. Les spécialisations des Moroï pourraient ainsi être mis en parallèle avec les maison d’Harry Potter, de même que la magie qui protège l’école des intrusions étrangères rappelle les sorts qui protègent Poudlard.
Je ne réduirais cependant pas la série à une simple repompe bitlit jeunesse de Harry Potter car l’univers est loin d’être inintéressant. Richelle Mead a conçu une vraie hiérarchie vampirique en utilisant les dénominations folkloriques du mythe. Ainsi les Moroï figurent ici les vampires de naissance, issues de différentes familles royales, et parmi lesquelles se choisit la reine. Les Dhampir sont leurs gardiens, des êtres humains à la force sur développée entraîné pour leur servir de garde du corps. Ils sont issus de relation entre les Moroï et les Dhampirs. Restent les Strigoï, les bad guy de l’histoire, qui se nourrissent du sang des Moroï et assurent ainsi leur immortalité. Les Moroï se nourrissent eux de sang humain, qu’ils puisent chez des donneurs consentants. L’aspect religieux intervient par l’intermédiaire de St Vladimir, un saint Moroï dont l’histoire grandement influer sur le déroulement de ce premier tome.
C’est au niveau du profil psychologiques que je trouve que le bât blesse un peu. Les personnages manquent encore de profondeur, et sont bien trop marqués gentil / méchant (même s’il y a des exceptions et des surprises à ce niveau). Certains ressorts sont à mon sens un peu facile et trop rapidement éventés, mais on peut espérer que l’auteur creuse davantage cet aspect des choses et la richesse des situations dans le tomes à venir. De même, la manière dont sont mis en scène les sentiments amoureux des deux héroïnes est un peu trop cliché. C’est là où j’ai l’impression de ne pas coller à la cible, même si d’autres œuvres à tendances romantiques ne m’ont pas déplu. Il y a un côté premier émois amoureux aux pays des vampires qui n’a donc pas réussi à titiller mon côté fleur-bleu.
Sans pour autant valider le buzz qui se fait peu à peu autour de cette série, j’avoue avoir trouvé celle-ci bien plus intéressante au niveau vampirique que Twilight. L’histoire est assez bien construite, avec pas mal de rebondissements. Le style de l’auteur est assez efficace, sans non plus trop en faire. Bref, un premier tome qui se laisse agréablement lire. J’attends de lire la suite pour voir quelle direction va prendre la série, et si l’auteur va être en mesure de densifier davantage le mythe du vampire tel qu’elle l’a abordé jusque-là. Et surtout donner un peu plus d’ampleur à la psychologie des personnages.
Depuis la série des Succubus, je suis fan du travail de Richelle Mead. Découvert sur le tard, ce 1er tome de la série Vampire Academy a capté mon attention, bien que nombre des thèmes abordés par le roman se tournent vers les incertitudes de l’adolescence. Soeurs de sang fait office d’immersion dans un contexte clos qui voit évoluer les Moroï, vampires vivants dotés de pouvoirs magiques, et leurs gardiens Dhampirs au sein d’un établissement scolaire. Tout l’intérêt de l’histoire réside sur les relations qu’entretiennent entre eux les résidants de l’académie et la personnalité de ces derniers.
La relation unissant Rose à Lissa se veut fusionnelle. En résulte pour l’héroïne la possibilité de pouvoir s’immiscer dans l’esprit de son amie, ce qui permet ainsi à l’auteure de situer son récit sur différents points de vue. Surtout, les personnages comme Dimitri ou Christian dégagent du charisme. Bien sûr, le roman se veut fleur bleue en matière de sentiment. Et après tout, n’est-ce pas ce que l’on attend d’une oeuvre de ce type ? Se montrer simple et divertissante pour donner envie à un jeune public de s’y intéresser ? Une belle découverte que ce 1er tome, avec une intrigue qui conforte à poursuivre la série.