Le vampire est hors de lui : « Quelle horreur ! » Sans se faire remarquer, le méchant chasseur de vampires, Gustave Crucipieux, a déversé tout un sac d’ail au-dessus des ruines. Aidez Léo Longues-Quenottes à repousser ces gousses d’ail hors du château. Avec l’aide de la petite chauve-souris, déplacez le vampire comme par magie entre les vieilles murailles. Mais attention ! Si des gousses d’ail tombent dans le caveau, elles répandront leur abominable odeur !
Tester des jeux de cartes ou de plateau vampiriques est une activité pour le moins agréable, surtout quand on tombe sur des perles d’inventivité comme ce Vampire Der Nacht (son nom d’origine, qui figure toujours en gros sur la boîte française). Car oui, Vampires de la nuit est certes un jeu destiné avant tout aux enfants (à partir de 5 ans indique la boîte, ce qui est ceci dit discutable), mais les adultes pourraient très bien y trouver quelque intérêt. Le jeu est bâti sur un principe simple. La boîte cache en fait les murs du château, qui viennent se clipser sur la boîte, une fois celle-ci retournée. Le plateau, qui vient se greffer sur cette sympathique construction, est truffé de trous de différentes tailles. Une fois le plateau monté, il s’agit de placer les pions représentant des gousses d’ails, et de laisser au centre la place pour le gros pion aimanté qui figure le vampire que les joueurs vont successivement contrôler.
C’est à partir de là que le jeu commence : muni d’un bâtonnet aimanté, les joueurs vont devoir piloter le pion (lui aussi aimanté) sur le plateau, et tenter de faire tomber en-dehors de celui-ci les gousses d’ail. L’idée intéressante du jeu repose donc dans l’utilisation de deux aimants inversés qui se repoussent, permettant au joueur de déplacer le pion. C’est simple mais assez sympathique à prendre en main (même si les aimants ne réagissent pas toujours au quart de tour). Dès qu’un ou des pions gousse d’ail sont tombés, soit dans un des trous du plateau, soit en dehors de celui-ci, on change de joueur. La différence résidant dans le fait que les gousses d’ails qui tombent au fond du château sont perdus (et ne rapportent pas de point), tandis que celle qui tombent à côté viennent augmenter le score du joueur.
Petite cerise sur le gâteau (et non des moindres), les pourtours des trous du plateau, le bâtonnet aimanté, les gousses d’ails et le pion sont phosphorescent, permettant de jouer dans la pénombre ou l’obscurité totale (ce qui ne doit cependant pas simplifier les choses, notamment quand il s’agit de trouver l’angle adéquat entre les murs de cartons du château. En tout cas, ce petit jeu edité en France par Gigamic est franchement sympathique, même s’il faut une sacré dose de patience et pas mal d’adresse pour ne pas voir la victoire nous échapper. En deux parties, je dois dire que je n’ai pas franchement brillé.