Après nous être couché vers minuit (la faute à nos déplorables capacités en math), nous nous levons donc sur le coup des 8h30. Nous profitons à nouveau de la douche glaciale de notre logeuse et levons le camp vers 9h20, direction la sortie de Sinaia pour une nouvelle séance d’auto-stop. Benoît tend la main et nous patientons. Certains conducteurs nous font bien quelques signes mais aucun ne s’arrête. Nous décidons d’avancer un peu plus vers la sortie de la ville, pour réitérer l’expérience un peu plus loin, là où un véhicule aura davantage de places pour s’arrêter.
Benoît se remet donc en position. Les minutes passent Toujours rien. Au moment où je m’apprête à relayer mon compagnon de voyage, un type conduisant une fourgonnette ornée du caducée s’arrête. Il veut bien nous conduire jusqu’à Brașov , notre prochaine halte. Sur la route, il nous apprends qu’il a fait un peu de français durant sa scolarité mais que c’est dur pour lui de le parler encore. Il nous parle tour à tour de ses amis roumains qui sont partis chercher du travail en France, de son oncle professeur de français, des montagnes qui se trouvent dans les environs de Brașov et au-delà, etc. Nous lui expliquons à un moment que nous cherchons un camping situé à 7km de Brașov , le Dirste Camping.
Arrivé dans la banlieue de Brașov, il s’arrête pour se renseigner. Nous faisons alors demi-tour et finissons par trouver le camping recherché. Après avoir remercié notre sympathique chauffeur, nous réservons un emplacement de tente et y montons la nôtre. Une fois mangé, nous partons à pied en direction de la ville. Nous finissons par monter dans un bus de la ligne 17 (après quelques questions posées ça et là) qui nous conduit au centre ville. C’est vraiment une très belle ville, notamment le centre historique avec son Église Noire et sa tour de guet reconvertie en musée. Nous nous approchons de l’église. Comme par hasard, il faut payer pour la visiter. Quitte à payer, nous décidons donc d’opter pour le musée, les églises ça va bien cinq minutes, d’autant que pour le coup c’est surtout un cybercafé que nous cherchons. 5mn plus tard, nous entrons dans un antre de débauche voué au démon du jeu (Counterstrike, Tactical Ops et consort) où 20 000 Lei donne accès à une heure d’Internet, ce qui sera nettement suffisant pour relever nos emails.
Nous nous attablons ensuite à une terrasse pour siroter une Ursus, la classique bière roumaine (fameuse au passage). Prochaine étape : le musée. Une visite intéressante sur les origines de la ville, même si tout n’est pas simple à comprendre, une partie seulement des présentoirs ayant été traduits en anglais). A notre sortie, nous décidons d’aller nous renseigner sur les bus menant à Bran, notre étape du lendemain. Il nous faut demander à pas moins de 4 personnes avant de localiser la ligne 5 qui nous emmène à l’autogare. Là-bas, on nous annonce qu’il y a des bus qui partent pour Bran à 8h00 et 9h00. Parfait pour nous. Le retour au camping se passe sans problème notable, si ce n’est une manifestation de l’animosité qu’éprouvent la majorité des roumains pour la communauté tzigane. A un moment, une vieille tzigane accompagnée d’une petite fille montent dans le bus, sous les regards hautains de la plupart des usagers. A leur descente, une femme s’approche du siège où était assise la petit fille et l’essuie avec insistance avant de s’y asseoir. Charmant…
Arrivé au camping, nous mangeons et allons nous doucher (chaude la douche pour une fois, et ça fait du bien). Demain rendez-vous à Bran, haut lieu touristique de Roumanie et surtout château qui inspira Bram Stoker pour son Dracula.
attention, je pense que la roumanie est comme la pologne ou la république tchèque: le stop se solde par un partage des frais d’essence, ce qui peut expliquer la gentillesse de vos chauffeurs!