Ils sont nombreux, depuis la « crise » des années 1930, à avoir vu leurs dons se développer et, dans la Nouvelle Nouvelle Orléans de 2053, ils ont à la fois une source d’inquiétude pour les citoyens et une bénédiction pour la force de police que composent les VHB. Qu’ils puissent lire dans les esprits, pressentir l’aura d’autrui ou parler avec les morts, leurs compétences particulières en ont fait des agents indispensables dans la lutte contre le crime. Malheureusement, ce ne sont ni des soldats, ni des agents surentrainés, et ils ne sont pas vraiment nombreux à servir du bon côté de la loi. Alors, quand l’un de leur semblable commence à les attaquer, il est impératif de pouvoir les protéger. Mais comment se prémunir contre quelqu’un qui vous attaque de l’intérieur même de votre esprit ?
Je découvre l’univers de VHB depuis maintenant 4 tomes et je suis toujours aussi convaincu de l’intérêt et de le qualité du projet. Et ce n’est pas ce cinquième tome qui me fera changer d’avis bien au contraire. J’irais même jusqu’à dire qu’à mes yeux, c’est l’opus le plus abouti de la saga à ce jour. Déjà parce que je trouve que l’histoire qui y est présenté est plus fluide, plus étoffé que d’habitude, sans doute parce qu’elle s’étale sur les différents chapitres de ce 5e tome, et gagne ainsi en densité. Ensuite parce que le sujet des PSYS, qui n’était qu’effleuré au cours des 4 précédents tomes, devient ici le point central de l’histoire. Enfin parce que Lokorst raccroche les wagons avec les précédents opus, notamment avec l’histoire des deux frères Christensen, et semble mettre en place les éléments d’une intrigue plus tentaculaire. Le résultat est franchement intéressant, procède par petites touches, et nous permet de découvrir certains des personnages effleurés jusque-là (notamment Anna et Danielle).
Graphiquement, ce cinquième opus va à mes yeux dans le sens du qualitatif, en cela que les dessinateurs qui y évoluent proposent tous un graphisme réussi qui colle très bien à l’ambiance de chaque scène. J’ai notamment apprécié de découvrir à nouveau Asid en ouverture de l’opus, et l’enchaînement Asid -Pierre Minne – Tiib est à mes yeux un des temps forts de cet opus . Seule la scène mise en image par Sebba pêche un peu, le dessin me semblant moins homogène et certains choix au niveau de la couleur un peu trop criard. Mais globalement, c’est de très bonne facture. Mention particulière pour le dernier récit, où le dessin de Green Cat, qu’on avait déjà pu croiser dans les numéros précédents, colle à merveille avec le face à face Anna / Danielle, avec son style à la fois froid, sombre et original.
Les vampires ne sont pas forcément au centre de ce cinquième tome, mais on découvre malgré tout de nouveaux éléments sur ce qu’ils sont. On apprend ainsi qu’une organisation mystérieuse évolue dans l’ombre, et contrôle certains PSYS qu’elle a (ou a fait) transformé en vampire. La conversation entre Danielle et Andrew, le frère de Christensen, nous donne également certaines infos sur les vampires au moment où se passe le récit. Il semble notamment exister bon nombre de groupuscules et nations vampiriques à travers le monde. Andrew semble quant à lui en savoir beaucoup sur l’organisation qui contrôle le mystérieux Doe, et avec qui il semble avoir eu des accointances par le passé.
Un cinquième tome chaudement recommandé, qui creuse un pan intéressant de l’univers de VHB et semble amorcer une intrigue de fond qu’on sentait jusque-là à l’état embryonnaire. Vivement le sixième tome !
N’hésitez pas à aller faire un tour sur le site de V.H.B. : http://vhb.ouaisweb.com, où il est possible de commande ce cinquième recueil : Commander le cinquième tome de V.H.B. : Missions.