Les cadavres s’amoncellent. Le Vampire de Stockholm sème l’effroi dans les rues de la ville et se moque des policiers. Malgré l’opposition du commissaire Larsson, Théo, le brocanteur de l’occulte, mène l’enquête. En compagnie de l’inspecteur Max et de la petite Félicia, Théo découvre que son vieil ennemi Amir Kairo célèbre de bien étranges rituels dans les entrailles du musée de la Méditerranée. Pendant ce temps, la confrérie de l’étrange va découvrir qui a organisé son rassemblement, et tenter une nouvelle fois d’en finir avec la menace Théo.
J’avais bien apprécié le premier tome de cette série, qui proposait une histoire riche en références fantastiques de tous poils au coeur de la Venise du nord. Le second tome reprend exactement où son prédécesseur s’était arrêté, et va voir Théo, Félicia et Max faire la rencontre d’un bien sinistre personnage. Ses liens avec Théo vont notamment permettre à l’auteur de lever un pan du voile qui recouvre le passé de Théo et l’origine de sa transformation. C’est donc assez bien vu, d’autant que ce retour en arrière ne se fait pas au détriment de l’intrigue principale, qui avance relativement bien, même si on ignore encore qui est le meurtrier qui sévit en ville et laisse des cadavres exsangues derrière lui.
Le dessin de la série est toujours d’aussi bonne facture. Le côté jeunesse du trait (la présence d’un ours en guise de personnage principal n’y est sans doute pas pour rien) est contrebalancé par des couleurs assez sombres et des personnages pas toujours très sympathique, même si sympathiquement croqués. Le trait est expressif et maîtrisé, ce qui permet à l’auteur de glisser quelques touches d’humour au fil de l’histoire sans trop en faire.
Si on ne sait toujours pas qui est le vampire qui sème la mort dans les rues d’Amsterdam, on n’en rencontre pas moins un autre vampire, sur lequel l’eau bénite semble avoir un effet dévastateur. Le contact avec le liquide bénit agit en effet sur lui comme une brûlure grave. Pour le reste, les vampires de la série semblent ne pouvoir se mouvoir que la nuit venue. Leurs victimes sont laissées aussi mortes qu’exsangues.
Un deuxième tome toujours d’aussi bonne facture pour cette série dont l’auteur sait à la fois rendre hommage aux classiques du cinéma d’épouvante (et d’aventure), sans pour autant tomber dans la facilité. Un scénario efficace, avec son lot de surprises et de revirement de situation, qui nous permet de découvrir plus en avant le personnage principal. Une bonne réussite au final.