En cette fin de XXe siècle, Matthew Van Hellsing coule des jours paisibles à la tête de son entreprise d’antiquités. Mais son passé va le rattraper lorsque, à l’occasion d’un cambriolage dans les locaux de sa société, une bande de voleurs mettent la main sur un cercueil en argent isolé du reste du monde depuis bientôt un siècle. Un cercueil dans lequel repose rien moins que Dracula. Les vampires emportent le cercueil sans savoir ce qu’il renferme, mais le Prince des Vampires se rappellera bien vite à leur bon souvenir. Ils seront ses premières victimes dans son voyage vers celle en qui coule son sang : la fille de Van Hellsing : Mary.
Parmi les films bidons sur Dracula qu’il m’ait été donné de voir, celui-ci gardera à n’en pas douter une place de choix. Moult références à différentes œuvres cultes du cinéma et de la littérature vampirique émaillent ce grotesque long-métrage. Des citations détournées (« Je ne bois jamais… de café… »), aux lieux mis en scène (La société Carfax, la Nouvelle Orléans »), rien ne sera épargné à l’amateur éclairé, qui ne pourra que rester ébahi devant autant de maladresse et aussi peu d’effort de prise en main du sujet (et je ne parle même pas du nom des personnages, tels Lucy Westerman –pâle détournement du nom de Lucy Westenra).
La part d’originalité, traité de la manière la plus ridicule qui soit tellement elle arrive comme un cheveu au milieu de la soupe, est l’origine même de Dracula, qui se trouve en fait être (ATTENTION SPOILER)… Judas Iscariote, devenu vampire au lendemain de la mort du Christ (c’est ainsi qu’on nous explique son aversion pour l’argent et les crucifix)… on croit rêver.
Les acteurs ne rattrapent en rien les maladresses de l’histoire, tant aucun ne semble posséder un tant soit peu de charisme. Dracula est ridicule à souhait, pas un instant crédible ni impressionant.
En bref, croisement improbable entre Blade, Matrix et la vie de Jésus, ce film est un bon exemple de ce que le mythe des vampires à pu produire de pire au cinéma. A regarder uniquement par curiosité (et pour la Bande Originale, très rock/metal qui représente le seul intérêt que peut susciter ce film).
Très bonne BO, surtout les morceaux de Powerman 5000, Static-X, Slayer ou encore System of a Down. Après pour ce qui est du film…voir le commentaire plus haut!