« L’homme était en train de me mordre. Pire encore, il était en train de voler mon sang. Alors que cette idée affreuse m’avait brutalement assommée, j’eus la sensation d’avoir été réduite au rang d’une brique de jus de raisin, dans laquelle on avait introduit une paille. Ma tête tournait. Je tremblais de plus en plus. J’avais l’impression que le supplice durait depuis des heures, quand enfin ses dents se retirèrent de mon cou ensanglanté. — La réponse te satisfait-elle? susurra-t-il à mon oreille. » Lorsque Flore Smirs croisa son regard quelques secondes à peine, elle fut bien loin d’imaginer que cet étrange frisson qu’elle ressentit, n’était que le commencement…
Si certains premiers romans sont parvenus à me convaincre ces dernières années, il n’en va pas tout à fait de même pour ce Clarté, l’étreinte du vampire. Le style, s’il finit par prendre ses aises au fil de l’histoire, n’en commence pas moins de manière un peu hésitante, ce qui n’a pas vraiment contribué à maintenir mon intérêt constant durant la lecture. De même, l’histoire, si elle propose une galerie de personnages pas inintéressante, n’en est pas moins un peu simpliste. Le traitement des personnages est en effet un peu léger, et leurs changements d’attitudes (notamment ceux de l’héroïne) un peu trop abrupts pour ne pas susciter la perplexité du lecteur.
On suit ici les pas d’une jeune humaine classique et d’un vampire, une créature de la nuit qui semble s’intéresser à elle. S’agit-il d’un jeu avec sa proie ou d’un sentiment plus profond ? Seule la lecture de ce roman pourra répondre à la question. Sachant que d’autres paramètres vont venir s’ajouter au récit, notamment la fille d’une ancienne victime du vampire, aussi pétrie de haine que d’initiative. Élément perturbateur s’il en est, sa présence risque fort de contrarier les plans de Russel, et sa relation émergente avec Flore.
Plusieurs vampires vont apparaître au fil du roman. Ce sont des créatures de la nuit, qui ont besoin de boire du sang pour assurer leur survie, et doivent se protéger de la lumière du soleil. Leurs sens sont par ailleurs sur-développés par leur transformation en créature de la nuit. Ils transforment leurs victimes en vampire en leur offrant leur propre sang, après les avoir vidé du leur. On peut les tuer en leur enfonçant un pieu ou un objet pointu en plein coeur.
Un premier roman qui nous laisse un peu sur notre faim, notamment a cause du manque de profondeur de son scénario et de la psychologie de ses personnages. Reste que, comme tout jeune auteur, Vanille Foutry a encore l’occasion de peaufiner son style.