Willow arrive à l’improviste chez Giles, où Faith et Angel ont établi leurs quartiers. Consciente de ce que cherche à faire Angel, en rassemblant des artefacts reliés à Giles, l’ex-sorcière propose au vampire un marché : elle lui confie la Faux mystique, qui a servi à tuer Giles, et en contrepartie il l’aide à convaincre Connor de la conduire sur Quor’toth, un monde démoniaque à partir duquel elle pense pouvoir faire revenir la magie sur Terre.
Ce troisième volet de la saga voit le retour dans l’univers d’un personnage qu’on avait perdu de vue depuis le début de la saison 9 (en comics donc) de Buffy : Willow. La sorcière, désormais sans pouvoirs, cherche en effet un moyen de retrouver ses capacités magiques. Pour l’aider, Angel et Faith vont donc la conduire auprès d’un personnage qu’on ne connaît qu’au travers de la série Angel : Connor. De quoi relier davantage la série avec l’univers étendu, et assurer le lien entre les différents supports. Et que ceux qui n’auraient pas encore vu Angel en entier se rassurent : il y a certes un peu de spoil concernant le passé de Connor et ses liens avec Angel, mais ils n’empêchent pas de comprendre le recueil. Ils risquent par contre de donner envie de raccrocher les wagons, en donnant l’occasion de se pencher sur les cinq saisons de la série qui était consacrée au vampire joué par David Boreanaz.
Les amateurs du Buffyverse apprécieront sans nul doute cette sarabande des personnages, qui nous permet de retrouver de vieilles connaissances (issues des deux séries TV d’origine), ainsi que certains antagonistes issus de la première saison en comics. La diversification des séries n’empêche donc pas les créateurs de veiller à une cohésion globale indéniable, et à respecter le passif de chacun des héros (ou de leurs opposants). La trame est savoureuse, et plonge le lecteur dans une ambiance assez jouissive, entre démons en surnombre, corruption par le mal et lutte désespérée. Des éléments de recettes qui continuent d’assurer le succès de la saga, sans pour autant tomber dans la facilité (s’être débarrassé des Tueuses en surnombre ayant permis aux scénaristes de revenir à des trames centrées autour d’une galerie de personnages connus plus réduites, et de retrouver les ambiances passées).
Le dessin est dans la lignée des deux précédents recueils. Il n’est pas forcément très original, mais je le trouve souvent plus réussi que celui qu’on peut trouver dans les saisons 8 et 9 de Buffy. Les personnages sont dessinés de manière très fidèle aux séries TV (on reconnaît sans mal les acteurs), et l’ensemble ne manque pas de dynamisme, et d’une petite touche qui en fait un peu plus que du dessin comics mainstream. Notamment en raison d’une mise en couleur plus légère.
Les vampires ne sont pas franchement au centre de ce nouveau recueil. Pour autant, on comprendra que la dimension démoniaque agit de manière forte sur l’esprit de ces derniers, qui peuvent rapidement perdre toute contenance.
Un troisième recueil toujours aussi réussi, qui marque le retour de certains personnages que l’on n’avait pas croisés depuis un moment dans l’univers étendu du Buffyverse. Forcément indispensable !