En début de semaine, une équipe de scientifiques roumains dirigée par le Dr Radu Silaghi-Dumitrescu annonçait avoir testé avec succès sur des souris une formule de sang artificiel. Des perspectives encourageantes à l’heure où les réserves de sang peinent à se renouveler.
L’équipe de médecins, appartenant à l’université de Babeş-Bolyai à Cluj-Napoca, est en effet parvenue à élaborer une recette de sang artificiel à partir d’hemerythrine, une protéine sanguine extraite de vers de mers. Jusque là, c’était l’impossibilité des scientifiques à mettre la main sur une protéine susceptible de résister au stress chimique et mécanique qui empêchait tout progrès dans ce domaine. Dans la plupart des tests passés, le sang ainsi créé produisait en effet des sous-produits toxiques qui le rendait inapte à toute transfusion.
Les recherches et tests du Dr Radu Silaghi-Dumitrescu et de son équipe durent ainsi depuis six ans, et sont basées sur une étude préalable menée par le Professeur Marc Turner, des universités d’Édimbourg et de Bristol. Le produit de leur recherche permettrait d’assurer la tâche de transport d’oxygène durant 10 à 24 heures, jusqu’à ce que le corps soit en mesure de remplacer le sang perdu lors d’une blessure ou d’une opération chirurgicale. Le Dr Silaghi-Dumitrescu est même allé jusqu’à évoquer la possibilité d’une version lyophilisée, à partir d’hemerythrine et de sel, qui pourrait ainsi être facilement transportée et mélangée avec de l’eau en cas de besoin.
Il faudra encore au moins deux ans avant que la formule ne soit finalement testée sur des êtres humains, compte tenu des licences drastiques nécessaires pour ce faire (sans parler des risques existants). Mais les tests effectués sur des souris de laboratoire ces dernières semaines sont encourageants, aucun effet indésirable n’ayant été constaté.
Sans aller jusqu’à parler du True Blood, auquel cette découverte va forcément faire écho dans l’esprit des amateurs de bêtes à crocs, le hasard fait tout de même bien les choses, étant donné que les premières grosses avancées en la matière viennent de Roumanie, patrie du comte Dracula, prince des vampires.
Je pensais que c’était le synopsis d’un roman ! Effectivement, c’est vraiment une drôle de coïncidence, cette découverte roumaine…