Roumanie, 18e siècle. Mi-humaine mi-vampire après le viol et le meurtre de sa mère par le roi des vampires Kagan, Rayne est élevée dans un cirque. Elle y découvre sa vraie nature, mais refuse de tuer des innocents pour étancher sa soif de sang : elle décide alors de se nourrir de vampires et devient BloodRayne. Approchée par Sebastian et Vladimir, deux chasseurs de vampires, elle se joint à la société secrète Brimstone pour tenter d’éliminer son père. Ce dernier convoite trois reliques légendaires qui permettraient aux vampires de prendre le contrôle de la Terre…
Adaptation du jeu vidéo du même nom, Bloodrayne nous entraîne en Roumanie dans les pas de Rayne, une dhampire dont le père n’est autre que le roi des vampires. Pétrie de haine contre son « père », elle décide de partir en guerre contre lui pour mettre un terme à son existence. Ce qui fait très souvent défaut aux adaptations cinéma de jeux vidéo, c’est le scénario. Et force est très vite de constater que Bloodrayne ne fais pas exception à la règle.
Uwe Boll, grand habitué de ce genre d’adaptation (Alone in the Dark I et II, Far Cry et j’en passe) propose ici un film complètement vide, au scénario minimaliste et aux personnages ultra-caricaturaux. La présence de Michael Madsen (Réservoir Dogs, Kill Bill) ne parvient même pas à relever l’intérêt de cette caricature cinématographique. On s’attarde bien plus aux formes généreuses (et généreusement mises en évidence) de l’héroïne qu’à ce qui se passe réellement ici.
Bardé d’incohérences, de combats franchement pas folichons, d’effets spéciaux peu engageant et d’autres caricatures en tout genre, Bloodrayne ne peut être sauvé, tant sur le fond que sur la forme.
On retrouve ici le mythe du vampire, créature mi-homme mi-vampire connue pour prendre régulièrement l’habit du chasseur (Blade et D en sont les principaux représentants). Rayne peut ici s’abreuver de sang mais cela ne représente pas une obligation pour elle, sinon pour se soigner plus vite. Elle est qui plus est très rapide et résistante, et en craint ni le soleil ni les crucifix ou autres repousses-vampires habituels. L’eau représente sa principale faiblesse, comme pour les vrais vampires du film (ce qui est sans doute à relier avec l’incapacité des vampires de traverser l’eau courante, impossibilité ici étendu à tout contact avec le liquide aqueux).
Les vampires peuvent ici être tués en étant décapité ou empalé, seules les plaies réalisées à partir d’armes en argent semblant avoir un effet. On note ici également la présence de la société Brimstone, sorte de société secrète vouée depuis des siècles à la destruction des vampires. L’histoire tourne par ailleurs autour de trois reliques du premier vampire, qui permettraient aux buveurs de sang de corriger leurs faiblesses.
Mis à part quelques originalité sur le traitement du mythe (originalité somme toute relative) ce premier film de la franchise est inintéressant au possible. à éviter.