En 1939, le professeur Trevor « Broom » Buttenholm, accompagné par des policiers Transylvaniens et un curé de campagne, se rendent dans le château de la comtesse Erzsebet Ondrushko. Le petit groupe est à la recherche de la jeune Anna, disparue le jour de son mariage. Le professeur retrouve cette dernière morte au pied d’une baignoire remplie de sang et remarque des traces de morsures au niveau de son cou. Il demande au fiancé qui fait parti de l’expédition de transpercer le cœur de la victime à l’aide d’un pieu de bois. Une fois ce geste accompli, les intrus ont juste le temps de découvrir le cercueil vide de la comtesse avant que celle-ci ne passe à l’action. Le professeur parviendra à vaincre le vampire grâce à de l’eau bénite et aux rayons du soleil.
Le présent. Le professeur Broom rêve de son équipée Transylvanienne. Afin de rendre service au gouvernement, le BPRD est dépêchée dans la demeure d’Oliver Trumbolt, un manoir touristique construit sur les ruines même du château d’Erzsebet Ondrushko. L’équipe, dont fait partie le professeur, découvre qu’effectivement les lieux sont hantés et que des sorcières vénérant la déesse Hécate préparent la résurrection de la comtesse.
On retrouve en grande partie l’esprit de l’œuvre de Mike Mignola dans ce long métrage animé. Ce dernier s’inspire largement du personnage de la tristement célèbre comtesse Élisabeth Báthory et des sanglantes exactions qui lui sont attribuées. Bien que des combats musclés dans le ton des comics book parsèment le récit, l’intrigue de qualité propose son lot de rebondissements et surtout une ambiance inquiétante fort réussite. Les dialogues ne sont pas édulcorés et le sang n’est pas censuré. Le personnage d’Hellboy assume sa part de spectacle à l’image de ses compagnons du BPRD mais c’est surtout le professeur Broom qui est cette fois mis à l’honneur. Ce dernier rappel d’ailleurs par certains côté un autre de ses éminents collègues du nom de Van Helsing.
Erzsebet Ondrushko campe quant à elle un vampire aux caractéristiques classiques. Elle est vulnérable à tous les artefacts susceptibles de repousser une créature telle qu’elle. Prêtresse au service d’Hécate, ses pouvoirs n’ont rien de bien original mais suffisent à faire d’elle un monstre dangereux. On retrouve également une flopée d’autres figures fantastique dans son sillage tel que des fantômes, un loup-garou, des harpies et même une déesse furieuse… les amateurs apprécieront.
De sang et de fer est une œuvre qui ne brille certes pas par la qualité de son animation, pourtant correct. Le design simple mais efficace rehausse heureusement sans mal le niveau technique. Bien qu’inégaux, les décors sont eux aussi souvent réussis et posent une ambiance lugubre, classique mais efficace. Certaines idées sont intéressantes, à l’image de la corruption du prêtre par la comtesse ou les défuntes victimes qui réclament vengeance. Les amateurs de fantastiques et de vampires passeront ainsi un bon moment en compagnie de ce sympathique dessin animé.