Trois jeunes, partis pour un road trip, vont se perdre après que l’un d’eux ait vomi sur leur carte routière et l’ait rendue illisible. Le destin les dirige vers une ville sanguinaire remplie de vampires assoiffés. Une course brutale s’engage avec deux employés d’un commerce de proximité carnivores qui les mènent à retrouver les seuls survivants de la ville. La bataille contre l’armée des morts vivants se prépare…
Le cinéma vampirique, en dehors des super-productions et des OVNI discrets tels que The Addiction, Thirst ou encore La sagesse des crocodiles a toujours fait les beaux jours du cinéma B et Z, comme le récent Vampire Girl VS Frankenstein Girl. Blood on the Highway s’inscrit dans ce carcan des films vampiriques fait avec les moyens du bord, dont l’objectif n’est pas de révolutionner le genre mais de produire un film de genre qui tache, avec du gros son, des poitrines opulentes et pas mal de sang qui gicle. Si vous avez trouvé lourdingue les dernières productions comiques du genre, telles que Vampire Suck, alors accrochez-vous car avec Blood on the Highway, la surenchère est poussée à son paroxysme. On ne peut que difficilement parler de la psychologie des personnages, tant on pourrait les réduire à leurs attributs physiques, entre la jolie blonde pulpeuse qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Sarah Michelle Gellar (euphémisme), le gars bodybuildé qui n’a de cesse de la reluquer ou de cogner (suivant le sexe) tout ce qui bouge, et le gringalet, petit-ami de la première, aussi friqué que trouillard.
Cette fine équipe se retrouve donc face à une épidémie vampirique qui semble avoir pris possession de la ville de Faith. Ville dans laquelle ils débarquent un peu par hasard, après s’être un peu perdus sur la route d’un festival de rock. A partir de là (et même un peu avant), chaque scène regorge d’allusions sexuelles en tout genre, d’un humour abscons, et d’acteurs qui n’ont certainement pas fait l’Actor’s Studio. Reste que la surenchère de blagues, si elle surcharge un peu par moments, n’en offre pas moins certaines scènes qui font sourire, et la débilité salvatrice de l’ensemble, où rien ne se prend au sérieux, allège quelque peu le propos. En tout cas, c’est bien plus fun à regarder que certains nanards qui se prennent au sérieux, comme le très mauvais Against the Dark (Steaven Seagall inside). Si je vous dis que vous aurez notamment l’occasion d’y voir une femme lancer des pieux avec son vagin, vous aurez une idée du potentiel de delirium tremens qu’ont dû s’infliger les scénaristes.
Au niveau vampirique, on est quand même dans un film qui apporte peu de sang frais à notre corpus. Les vampires ne semblent ici se mouvoir que la nuit. Ils craignent les pieux enfoncés en plein cœur ainsi que la décapitation et l’ail. Leur morsure transforme au bout de quelques heures les victimes en vampire. Pour boire le sang dont ils ont besoin pour survivre, ils sont affublés de longues canines destinées à percer les veines de leurs proies. Ils peuvent également voler.
Blood on the Highway ne restera certes pas un film inoubliable, mais le second degré (voire le millième degré, pour être davantage dans le vrai) de l’ensemble offre au spectateur qui cherche à se vider la tête un moment de détente pour le moins efficace. Reste qu’il sera sans doute préférable de réserver ce film pour une soirée entre potes avec une bonne cargaison de bières pas loin plutôt que pour une soirée en amoureux.