Nouvellement nommée en Transylvanie, une jeune enseignante est amenée à libérer un jeune homme enchaîné par sa mère. Elle ne se doute pas de ce qu’elle vient de relâcher…
Avec ce film signé Hammer, Cushing joue à nouveau sous la direction de Terence Fisher, et reprends son rôle de Van Helsing. Une fois n’est pas coutume, le vampire qui va s’opposer à lui n’est pas Dracula, mais un jeune baron nommé Meinster, qui parvient grâce à la jeune et belle héroine à s’échapper des chaînes par lesquelles sa mère le retient prisonnier. Comme toujours chez la Hammer, on est en présence d’un film à la photographie léchée, aux décors travaillés avec minutie et aux lieux incontournables (le vieux château qui abrite le vampire, l’auberge du village, la diligence, etc.) qui ont fait la patte du studio. On est certes dans le cliché vampirique année 70, mais c’est la Hammer qui a popularisé le mythe sous cette forme, il ne faut pas l’oublier. Et force est d’avouer que les acteurs (surtout Cushing) tiennent leurs rôles à la perfection, même si l’acteur qui joue le baron n’a pas l’envergure d’un Christopher Lee. A noter, comme toujours chez ce studio, de sublime scène, à l’instar de Van Helsing se cautérisant lui-même, voire le final pour le moins original.
En terme d’évocation vampirique, on est complètement dans les poncifs établis depuis Horror of Dracula. Les vampires sont ici des êtres animorphes (pouvant notamment se changer en chauve-souris), craignant les symboles religieux et devant reposer dans un cercueil la journée. Le besoin de sang leur est vital, et une simple morsure peut aboutir à la transformation de la victime en mort-vivant. La seule manière efficace de les tuer semble être encore une fois un pieu enfoncé en plein cœur. On se rend donc compte que Fisher (et avec lui l’ensemble des réalisateurs vampiriques de la Hammer) a adapté avec minutie les éléments distillés au fil du roman de Bram Stoker.
Au final, ce film est à nouveau un bijou de cette firme culte pour tout amateur de cinéma vampirique. Tout y est orchestré avec un sens unique de la mise en scène et un souci esthétique constant.