Le pingouin et le Joker s’évadent de l’asile d’Arkham, attirés par le trésor qu’un de leur co-détenu assure avoir caché dans un cimetière sur les hauteurs de Gotham. Batman parvient à rattraper le Joker, mais celui-ci disparaît en s’électrocutant dans l’eau. Pendant ce temps, le Pingouin pénètre dans une tombe poussiéreuse qu’il pense être celle où le trésor est caché. Malheureusement pour lui, cette tombe ne renferme pas un trésor mais le plus célèbre des non-morts, le Comte Dracula, exilé ici par ceux qui l’ont jadis réduit à néant. Le Pingouin sera malgré lui l’instrument de son réveil.
Une histoire intéressante qui prend place dans l’univers du chevalier masqué de Gotham City. La confrontation entre les deux créatures de la nuit que son Batman et Dracula ne manque pas d’intérêt. Dracula voit très vite en Batman une émule de sa personne et lui propose le baiser de la mort, que s’empresse de refuser le justicier masqué. Et comme il ne peut y avoir qu’une seule chauve souris dans la ville, la lutte s’engage, la population de Gotham en étant l’enjeu.
L’animation est vraiment dynamique et maîtrisée, les scènes d’actions sont très bien orchestrées (notamment les duels Batman/Dracula). Mon seul regret a trait au character design, nettement moins réussi que celui de la série animée Batman.
Le personnage de Dracula dépeint ici s’inscrit dans les caractéristiques établies dans le Dracula de Bram Stoker : il craint la lumière du jour, l’ail et les croix, est bien évidemment un consommateur invétéré de sang et possède de nombreux pouvoirs, parmi lesquels l’hypnose et la transformation animale. Les goules qu’ils créent sont ses serviles esclaves, mais ne se transforment pas définitivement en vampire s’il ne leur a pas donné de son sang.
En définitive il s’agit là d’un long métrage plutôt intéressant à visionner, qui relie le comte Dracula au défenseur de Gotham City. Il saura captiver les amateurs de Batman autant que les amateurs d’histoires vampiriques.