Des gangsters déguisés en hommes d’Église attaquent une caravane du Don du sang, faisant main basse sur plusieurs bouteilles contenant le précieux liquide. À l’issue du braquage, le chef des malfrats, Pierrot la Valise, se sépare de ses hommes pour rencontrer son commanditaire. Lequel se révèle être un des derniers vampires, accablés depuis 7 siècles par une malédiction qui l’empêche de reprendre le cours de sa vie. Alors que la commissaire Muselier enquête sur les exactions de Pierrot, Paumier et Albert essaient de débusquer le vampire.
La Brigade des Maléfices est une courte série TV française (une seule saison de 6 épisodes) initialement diffusée en 1971, sur la seconde chaîne. On y suit les enquêtes du commissaire Paumier et d’Albert, son adjoint, aux prises avec diverses créatures surnaturelles. S’ils sont décriés par leurs collègues du 36 quai des Orfèvres, dont ils occupent les greniers, le duo est régulièrement appelé, quand la teneur de l’enquête franchit la lisière du réel. On peut donc y voir un X-Files avant l’heure, à la sauce française. À noter que la série a vu défiler plusieurs acteurs bien connus du grand et du petit écran, tels que Pierre Brasseur, Claude Brasseur, Anny Duperey, Pierre Vernier, Jacques François…
À l’image de la série, le rythme de cet épisode vampirique est relativement lent, Paumier ayant une attitude attentiste face aux événements. L’épisode se découpe quant à lui en deux parties, qui se rejoignent à la toute fin de l’épisode. Si la partie gangsters est rondement menée (les personnages étant aussi archétypiques que bien campés), la partie fantastique pêche par un trop-plein de second degré. Mais la conclusion de l’épisode, qui juxtapose l’ensemble des éléments, vaut à elle seule le détour.
Côté vampire, Alexis de Sambleux est présenté comme le dernier représentant de son espèce. La malédiction qui a fait de lui un vampire il y a sept siècles ne pourra se rompre que si une femme tombe amoureuse de lui, et si quelqu’un s’avère capable à résister à ses pouvoirs de suggestion. Il est doté de deux canines acérées, et ne se déplace que la nuit tombée, reposant la journée dans un cercueil. Il est en outre capable de communiquer par la pensée. Bien évidemment, il ne se nourrit que de sang, qu’il entrepose dans un frigo de son appartement. Entre autres clins d’oeil, on remarquera également les affiches du Viol du Vampire de Rollin et d’Une messe pour Dracula de Sasdy (Alexis assistant à la projection du premier, dont des extraits sont donc montrés).
Si cet épisode n’est pas le meilleur de la série (je lui préfère ceux qui mettent en scène Diablegris, démon joué par Pierre Brasseur), il n’en intègre pas moins les différents éléments de cette dernière : l’opposition entre réel et surnaturel, une petite touche d’humour, et un casting relativement convainquant.