Luke Rethorford est un étudiant comme un autre lorsque Rupert Galvin, son parrain, débarque dans sa vie. Il apprend alors que son vrai nom est Luke Van Helsing, et qu’il est l’héritier d’une longue lignée de chasseurs de démons. Aidés de Rupert, qui devient son mentor, de Mina Harker, et de Ruby, sa meilleure amie, Luke se lance donc à la poursuites des demi-vies (ou Half-life) : démons, esprits facétieux et autres vampires. Mais porter sur ses épaules le poids de toute une lignée de tueurs de démons risque d’être difficile à porter pour un adolescent…
Cette nouvelle série vampirique anglaise apparaît vite comme une sorte de Buffy dont le personnage principal serait un individu masculin. Luke serait ainsi Buffy, Mina prendrait la place d’Angel, Galvin pourrait être comparé à Giles (vie la double casquette mentor et combattant), et Ruby enfin à un petit côté Alex (via son statut de personnage porteur d’humour). Bref pour le coup rien de très original à se mettre sous la dent au niveau du scénario, et ce n’est pas le jeu poussif de l’acteur principal, joué par un Christian Cooke peu crédible qui risque de sauver la mise. Au final, cette courte saison (six épisodes) se laisse regarder mais se voit vite estampillée d’une impression de déjà vu pour le moins énervante.
Les effets spéciaux sont quant à eux pas trop mal réussis, moins cheap que ce qu’on a pu voir sur certaines séries vampiriques, la photographie est intéressante, et certains lieux sont très réussis (comme l’Eglise où Siméon a trouvé refuge), mais ces éléments visuels ne peuvent à eux seuls corriger le vide de l’histoire. La plupart des épisodes de là saison présentent des bad-guy liés au passif des personnages, mais cela ne suffit pas à nous les rendre plus attachant.
Les vampires de cet opus apparaissent essentiellement dans l’épisode 4. Ils se déplacent la nuit, ont besoin de s’abreuver de sang, le pouvoir que renferme celui-ci augmentant avec l’âge du vampire (on a donc une sorte de dilution des pouvoirs vampiriques en fonction de l’arbre généalogique vampirique). Les half-life vampires, que Galvin catégorisent comme appartenant au niveau 12, dorment par ailleurs dans des cercueils et ne peuvent être tués que par l’un d’entre eux, les armes n’ayant aucun effet sur eux (même celles utilisées pour tuer les demi-vies.) Par ailleurs, le personnage de Mina Harker permet d’introduire dans la série des éléments issus du roman de Bram Stoker, même si cette exploitation se limite à un unique épisode. Les vampires possèdent enfin ici le pouvoir de s’approprier les pensées des êtres dont ils boivent le sang.
Au final, cette nouvelle série vampirique risque fort de ne pas dépasser le stade de la première saison, tant elle ne propose quasiment aucune originalité dans le genre, et tant les acteurs (notamment le héros) peinent à convaincre.