Miyu est une vampire avec l’apparence d’une adolescente de treize ans, dernière héritière d’une famille de chasseurs de dieux-démons. Ceux-ci, mi-dieux mi-monstres, sont issus des abysses et hantent le monde des hommes. La mission de Miyu consiste à les débusquer et à les renvoyer dans les ténèbres avec l’aide d’Amour, son redoutable assistant lui-même dieu-démon. Himiko est une médium qui va être amenée à faire la rencontre de Miyu au cours d’une de ses investigations lié à un cas de possession. La jeune femme va vouloir en apprendre davantage sur cette vampire peu ordinaire.
Eponyme du manga du même nom, Vampire Princesse Miyu est une série animée d’oav (Original Animation Video) produite en 1988 et réalisé par Hirano Toshihiro qui se présente sous la forme de quatre épisodes de vingt-cinq minutes chacun environ. Le poids des années commence techniquement à peser sur le chara design qui n’en demeure pas moins de fort bonne facture, tout comme l’animation qui tire son épingle du jeu.
Le personnage de Miyu renvoi l’image d’un vampire qui échappe aux codes conventionnels du mythe. L’eau bénite, les rayons du soleil ainsi que les crucifix n’ont aucun effet sur elle. Le sang n’en est pas moins pour l’héroïne une source de vitalité prisée, mais elle prend garde cependant à ne pas causer la mort ses proies. Au contraire, il est souligné que sa nature lui permet de donner la vie éternelle aux hommes qui le souhaitent, à l’inverse de vampires inférieurs qui ne sont capables que de tuer et boire du sang. À signaler que Miyu maîtrise certains pouvoirs spirituels et magiques.
Les quatre épisodes qui constituent cette courte série sont construits sur un schéma narratif quelque peu manichéen, similaire d’une aventure à l’autre. Ces dernières sont principalement construites autour de Miyu et d’Amour, son mystérieux garde du corps à qui elle a fait boire son sang. S’inspirant du folklore japonais, l’intrigue met en scène la lutte que mène la vampire au travers de ses affrontements avec notamment un dieu-démon qui a prit possession du corps d’un enfant, ou bien encore un autre qui change ses victimes en poupées après leur avoir substitué leur énergie…
Vampire Princesse Miyu en oav est donc une série qui a inévitablement vieilli mais qui reste toujours plaisante à visionner. La présence marquée de bons sentiments pourra en rebuter certains, mais la mise en scène soignée tout comme l’atmosphère tirent profit d’une touche de féérie japonaise et de poésie. Une œuvre qui ne manque pas de charme, mais qu’il est tout de même préférable de découvrir avec les voix originales.