Après des années, Ben Mears revient à Jerusalem’s Lot. L’écrivain est en effet décidé à écrire sur la ville où il a vécu son enfance, et s’intéresse tout particulièrement à la sinistre Marsten’s House. Une vieille demeure située dans les hauteurs de la ville, réputée pour être hantée et avoir été le théâtre d’évènements atroces. Mears a d’ailleurs la surprise de voir que la maison a été achetée par deux antiquaires, Straker et Barlow. Mais si Straker semble préparer l’ouverture d’un commerce d’antiquité, personne n’a encore vu Barlow. C’est alors que d’étranges disparitions commencent à se succéder en ville.
Les Vampires de Salem (Salem’s Lot en VO) est la première adaptation du Salem de Stephen King. Il s’agit certes d’une adaptation pour le petit écran (comme celle de 2004), mais on y croise notamment Tobe Hooper (le réalisateur de Massacre à la tronçonneuse), David Soul (qui joue Mears) et quelques seconds rôles connus (Geoffrey Lewis en tête). L’ensemble adapte assez fidèlement le roman de King, à l’exception notable de l’aspect de Barlow. Le gros souci de cette adaptation restant son rythme peu homogène, surtout tangible dans la première partie, un peu lente à démarrer. Un peu dommage pour un film qui fait pas loin de trois heures.
Reste malgré ses défauts que le film possède de savoureux moments d’anthologie qui ne révolutionnent pas le genre mais en reprennent les codes avec efficacité. Les scènes tournées à l’intérieur de la maison valent notamment l’attente, étant donné qu’on ne découvre les secrets de Marsten House qu’après la moitié de la deuxième partie. Un intérieur poussiéreux, regorgeant d’animaux empaillés et où grouillent les rats. Les acteurs ne sont dans l’ensemble pas mauvais, même si certains personnages sont à peine ébauchés (le prêtre notamment), même si les thématiques associées restent bien présentes.
On doit à ce film l’idée des vampires qui volent à travers les airs, idée dont se souviendra Joel Schumacher pour son Génération Perdue. Pour le reste, les vampires âgés semblent perdre toute leur humanité, et se rapprocher du physique de Nosferatu (leur peau bleuit, leurs canines sont proéminentes). Les vampires plus jeunes gardent un aspect humain, même si leurs yeux trahissent leur renaissance en tant que créature de l’ombre. Tous ces vampires craignent la morsure du soleil et semblent avoir besoin de sang pour survivre, qu’ils ponctionnent à même la gorge de leur victime. Les objets religieux semblent à même de lutter contre ces créatures, même s’il faut les brandir avec foi. Et les pieux restent la manière la plus sûre d’en venir à bout. Détruit, un vampire redevient poussière, ne laissant pas de trace derrière lui.
Un téléfilm de plus de trois heures qui adapte non sans quelques ajustements au niveau des personnages le roman de Stephen King. Si tout n’est pas parfait (et si l’ensemble est plombé par une première partie assez longuette), il y a de bonnes idées de mise scène (la Maison Marsten, véritable personnage à part entière) et des effets spéciaux sympathiques.