San Francisco dans les années 90. Un jeune journaliste, Malloy, s’entretient dans une chambre avec un homme élégant, à l’allure aristocratique et au visage blafard, Louis, qui lui fait de bien étranges confidences. Malloy, subjugué par la séduction de son interlocuteur lui demande, à l’aube, de le faire pénétrer dans son monde, celui des vampires.
Adaptation du premier volume des chroniques des vampires d’Anne Rice, Entretien avec un vampire est un film qui a fait date dans le cinéma vampirique. Aussi édulcoré que soit certains aspects du livre de base (l’ambivalence sexuelle de Lestat en tête, mais aussi les aspects religieux qui entoure la re-naissance de Louis), force est de constater qu’Anne Rice a su conserver l’âme de son roman, aidé en cela par une réalisation terriblement efficace et des acteurs au sommet de leur art.
Brad Pitt, qui campe Louis, le vampire à l’âme de mortel, arrive à faire ressortir toute la fragilité du personnage, inscrivant dès lors sa prestation comme un nouveau sommet dans sa carrière. Tom Cruise, quant à lui, malgré les réticences premières de l’auteur, excelle à donner vie au cruel et hypnotisant Lestat, même si le personnage subi quelques retouches suite à ses demandes. Et que dire de Kirsten Dunst qui, dans le rôle de Claudia, arrive à donner vie avec une incroyable conviction au personnage le plus troublant et le plus captivant du roman original ?
Force est ainsi de constater que Neil Jordan, en bon orfèvre du septième art, a su faire les choix les plus judicieux pour son casting, casting qu’une réalisation sans faille, aussi esthétique que dynamique, parvient à rassembler autour d’un film sublime.
Les vampires de cette première adaptation de la série d’Anne Rice sont en tout point fidèles aux romans. Ne craignant ni les pieux, ni les crucifix ou autre symbole religieux, les vampires du film de Neil Jordan n’en sont pas moins tout autant avides de sang que photophobes. Et seul le feu et l’ingestion de sang issu de cadavres semblent à même de les faire passer de non-vie à trépas. Petit détail qui rattache cependant les vampires de ce film à leurs glorieux prédécesseurs : la nécessité de dormir dans un cercueil. On note également la présence, chez certains d’entre eux, de pouvoirs comme l’hypnotisme ou la possibilité de lire dans les pensées.
En définitive, Entretien avec un vampire est une magnifique adaptation du premier roman d’Anne Rice. Un film que tout vampirophile se doit de posséder.
Les vampires que j’ai découvert d’abord dans le roman d’Anne Rice, et ensuite dans cette adaptation cinématographique formidable, se rapprochent de mes vampires préférés, les disciples du comte Kotor, dans "Les vampires de l’Alfama".
Louis et Claudia cherchent un sens à leur existence éternelle et au développement de leurs sens.
Ils n’en sont cependant pas au point de Kotor et de sa famille, qui cherchent à faire de la vie éternelle et nocturne des vampires une vie diurne.
Ils n’en sont pas moins pourvus de sens commun et ne sont pas, comme dans la plupart des contes ou romans, des bêtes assoifées de sang sans but ni raison.
Bien des années après, je suis toujours sous le charme… C’est le premier film de vampire que j’ai vue, sur les conseils d’un ami,et, je l’ai regardé plusieurs fois de suite.:)
Les décors sont autant sublimes que les costumes, les acteurs excellents. Il dépeint le monde de la nuit et les relations complexes entre les vampires. Mais surtout, il montre explicitement l’érotisme inévitable des relations entre les vampires, unis dans leur destinée et leur soif de sang . On retrouve la bisexualité, l’homosexualité et même la pédophilie. Le vampire symbolise tous nos interdits, c’est pourquoi il fascine.
Lestat et Louis sont mal dans leur situation de vampires. L’un parce qu’il n’a pas eu le choix, l’autre parce qu’il l’a eu et le regrette.
Merveille, à voir et à revoir!
il faut lire toute l’oeuvre d anne rice , dont est tiré ce film passionnant, sensuel. pour ceux qui se complaisent dans cet univers étrange des vampires, elle est , à mon humble avis, l’auteur comtemporain à dévorer à "pleines dents".
Entièrement d’accord avec djean ^^. Un film magique qui m’ensorcelle toujours autant, un jeu d’acteur magistrale et l’esprit du livre est conservé (ce qui est rare) malgré une différence sur la fin qui colle mieux au sens cinématographique du terme. Mon seul reproche reviendra à Armand, vampire de 16ans incarné par Antonio Banderas… Certe il a une classe ténébreuse, mais il est loin d’égalé la préstence d’un vampire de 16ans agé de 500ans ^^.
Un film que j’ai adoré, j’ai beaucoup lu Anne Rice (La Reine des damnés, etc.) je possede le livre et le DVD, que je regarde souvent. Lestat et Louis sont différents, mais aussi fragiles et Claudia est sublime : un bijou pour les vampirophiles !