Après le succès des premiers films d’horreur Universal, le studio peine quelque peu à trouver de nouvelles idées. Afin de continuer de surfer sur la vague des Dracula, Frankenstein et autre Loup-Garou, le studio met sur pied des films où toutes les créatures interviennent. House of Dracula, sorti en 1945, est de ceux-là.
Autour du Dr Edelman, médecin hors-pair, se mettent ainsi en branle Dracula et le Loup-Garou , tous deux désireux de se débarrasser du mal qui les ronge. Lors de l’exploration des environs de sa demeure, le Dr découvrira par ailleurs la créature Frankenstein, qu’il va un temps tenter de ressusciter, avant que son jumeau maléfique, son Hyde, ne décide de s’en charger.
Le scénario est donc des plus hétéroclites, et l’ensemble pêche par manque d’approfondissement des personnages. C’est donc davantage à un collage de bric et de broc auquel assiste ici le spectateur. Les acteurs ne sont cependant pas mauvais en soit (Lon Chaney Jr et John Carradine campant l’un et l’autre un loup-garou et un vampire aussi crédible que faire se peut), mais le scénario ne leur permet pas d’être réellement convaincants.
Concernant le personnage du vampire, à savoir le Baron Latos/Comte Dracula, force est d’avouer qu’il ne propose rien de bien innovant par rapport aux précédents films vampiriques. Ne pouvant se déplacer que la nuit, à même de se transformer en chauve-souris et à hypnotiser ses victimes, le baron ne peut être arrêté que par un crucifix pointé en sa direction ou par la morsure du soleil. Comme dans la plupart des films mettant en scène Dracula, il ne semble apprécier que le goût du sang de charmantes jeunes femmes dans la fleur de l’âge. Rien de bien innovant donc, a part peut être de jolies scènes esthétiquement bien réussies, la transformation du Baron de l’état de chauve-souris à celui de vampire étant des plus réussis.
Au final un film pas indispensable, qui pêche par son aspect très collage, malgré des acteurs pas foncièrement mauvais. Trop de monstres tuent le monstre…