Dans l’optique de gagner un peu d’argent pour venir en aide à sa compagne accro, Georges accepte un contrat simple : réceptionner un CD auprès d’un contact nommé Eddie, dans un bar mal famé de la ville. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Il retrouve en effet Eddie déchiqueté et le CD gisant à ses pieds, détruit. Repéré par ceux qui viennent de tuer son contact, il n’a d’autres choix que de fuir.
Les deux épisodes qui constituent le cœur du contenu de ce DVD, Blood Trails et Dust to Dust sont en fait un remontage des web-séries du même nom, initialement découpées en 7 et 6 parties, et diffusées via FearNET en 2007 et en 2008.
Blood Trails s’insère chronologiquement avant le premier comics (et donc le premier film), deux jours avant la première attaque de Barrow. On y suit les péripéties de George Fowler, un type un peu paumé mais doté d’un fort sens de survie, qui se retrouve malgré lui embarqué dans une histoire qui le dépasse. Une histoire centrée autour du décryptage de messages codés, desquels ne transparaît qu’une date, répétée inlassablement. Le héros comprend rapidement que sa vie est en jeu dans cette histoire, tout ceux qui ont eu l’occasion d’approcher le message en question étant massacrés par des créatures de la nuit. Des créatures qu’on voit finalement peu ici, même si les traces de leur passage ne manquent pas d’hémoglobine.
Dust to Dust prend place 6 mois après le premier film. A la faveur d’un déplacement carcéral, Georges, incarcéré pour le meurtre de sa compagne, parvient à s’échapper, alors que des créatures s’attaquent au convoi, blessant au passage une jeune infirmière. Un second épisode où on retrouve donc le personnage principal de Blood Trails, mais qui est davantage centré autour de Sara et Nick Maguire, une frère et une sœur qui se remettent difficilement de la mort de leurs parents, un an auparavant. Un segment peut-être plus intéressant que le second (même si le lien entre les deux est parfois bancal), dans le sens où l’histoire s’appesantit plus sur l’univers étendu de la série, en s’intéressant notamment à la manière dont les humains se transforment en vampires.
On retrouve ici les vampires inhumains de la saga de Templesmith et Niles (ce dernier intervenant notamment dans les bonus, un peu court mais pas inintéressants). Si le premier épisode ne leur offre pas autant de présence que le second, on peut apprécier la mise en scène qui en fait des créatures bestiales, à la fois rapides et sans pitié. Des créatures qui ne se déplacent que la nuit. Le second épisode leur offre davantage de visibilité, ce qui permettra de jouer sur les moyens de les tuer (décapitations, balles en pleine tête), et leur incapacité à survire à la lumière du soleil. On verra également à quel point la soif de sang qui les étreint est insatiable, et qu’une simple griffure d’une de ses créatures peut rapidement transformer la victime en une nouvelle créature de la nuit, à la mâchoire bardée de croc et à la force surhumaine.
Je ne reviendrais pas sur le moyen-métrage bonus, pas inintéressant mais sans aucun rapport avec le reste. Ce remontage des deux web-série de l’univers étendu de 30 jours de nuits saura sans nul doute contenter les amateurs de la saga, même s’il renferme quelques soucis de construction. Reste que la réalisation est efficace, tout comme les acteurs, et que l’ensemble est assez prenant.