Jiro Mochizuki, un puissant vampire connu aussi sous le nom de Lame d’argent, a jadis contribué à la création d’un district spécial sur les côtes de Tokyo. L’objectif de ce lieu est de faire cohabiter les hommes (les sang rouge) et les vampires (les sang noir). Revenu plusieurs années plus tard sur les lieux avec son petit frère Kotaro, Jiro va faire la connaissance de Mimiko Katsuragi, employée du bureau administratif qui gère cette ville à part. Ils vont devoir travailler ensemble pour repousser les enfants de Kowloon qui se sont infiltrés dans la ville.
La majeure partie des séries d’animation vampiriques ayant succédées à Hellsing ne peuvent pas de départir de l’inévitable comparaison, même si certaines arrivent à s’en démarquer relativement vite. Black Blood Brothers au contraire souffre du début à la fin de la comparaison avec la série mettant en scène Alucard. Le point principal justifiant cette comparaison vient du héros de la série, Jiro Mochizuki, que ses créateurs ont affublés d’un look très « Alucard », même si les tonalités choisies sont plus criardes. Et si Jiro ne dispose pas des immenses pouvoirs occulte d’Alucard, il n’en demeure pas moins un vampire légendaire dans son monde, de par son statut de pourfendeur de vampires (autre parallèle possible avec Alucard).
L’un des autres grandes faiblesses de cette série vient d’un rythme très décousu qui peut rebuter le spectateurs dans les premiers épisodes, où on ne comprends pas très bien où les créateurs de la série veulent en venir. Seule la seconde partie de la série, quand le conflit approche petit à petit, est plus intéressante, grâce à la présence des enfants de Kowloon. Autre souci de cette série : le côté très caricatural de son héros, qui en devient très vite lassant. Les seconds rôles, à l’instar de Kei, Cain et Zelman, sont nettement plus intéressants.
La série apporte sa vision du monde des vampires, mais les caractéristiques abordées ont déjà été utilisées ça et là, que ce soit dans l’animation où l a littérature. Les vampires sont organisés en famille, et les plus âgés et sages d’entre eux disposent de pouvoirs (Cain, Zelman, Kei et Jiro réservent chacun des surprises au spectateur). Seul apport notable au mythe : les enfants de Kowloon, un clan à part qui « contamine » les vampires pour en faire des berserkers à leur solde.
L’animation de la série est peu probante pour une série de 2006, et le character design peine à se démarquer de la production actuelle. Certaines scènes (dont les combats) sont cependant plutôt bien faites, mais l’ensemble souffre d’un certain manque de dynamisme visuel.
En bref, une nouvelle série d’animation mettant en scène des vampires avec peu d’originalité et qui peine à se démarquer de la production actuelle. Visionnage non obligatoire donc.