Alice, Sam et Prune sont trois amis unis par un amour commun des soirées bien arrosées. Lors d’une de leur virée nocturne, ils dégotent trois invitation pour la mythique soirée Médicis, considéré comme une légende urbaine dans le milieu de la nuit. Conduits en hélicoptère sur les lieux de la fête, ils découvrent que celle-ci a lieu dans un château isolé, au cœur d’une forêt. Très vite, la soirée tourne au cauchemar et nos amis se retrouvent les proies d’une bande de vampires assoiffés de sang…
Comédie potache à l’humour souvent situé en-dessous de la ceinture, les Dents de la nuit n’en demeure pas moins un film sympathique. Les comédies jusqu’au-boutistes se font rares ces temps-ci, et à défaut d’être totalement efficace ce film permet aux spectateurs de se vider très facilement la tête. Si on est ici très loin de la richesse humoristique des Charlots ou, plus près de nous, des Nuls, ce film réserve cependant quelques bonnes piques et autres trouvailles agréablement déjantées. Mélange fantastico-humoristique aux allures de nanard pleinement assumé, Vincent Lobelle et Stéphen Cafiero démontre avec ce premier long-métrage que le cinéma de genre à son mot à dire en France.
Les vampires mis en scène dans le film sont somme toute très classiques. Buveurs de sang ne supportant pas la lumière du soleil, ils arrivent cependant à se mêler à la foule humaine, ne reprenant leur visage inhumain qu’au moment de se sustenter. Bien qu’immortels, un pieu planté en plein cœur et les habituels symboles religieux semblent cependant à même de leur causer des blessures fatales. Le film met également en scène une sorte de pacte millénaire passé entre de nombreux humains avides de pouvoirs et les vampires.
Sans être une comédie inoubliable, de nombreux gags n’obtenant pas l’effet escompté, ce nouvel essai vampirique français n’en est pas moins amusant, pour peu que vous ne cherchiez ni métaphores philosophiques ni personnages à la psychologie fine.
J’ai passé un bon moment en regardant ce film et j’ai notamment apprécié la façon dont le mythe du vampire est détourné parfois, comme par exemple au sujet de l’ail qui ne fait ni chaud ni froid à celui qui l’ingurgite (mais provoque juste une petite indigestion) ou encore à propos du rhésus O d’une rareté telle que cela fait de ce sang un grand cru.
Tcheky Kario se la joue Maître des Ténèbres avec brio et la musique qui accompagne le film est plutôt bien choisie.
Bref, dans la même veine que le hilarant Shaun of the Dead sur le mythe du zombie (il me semble avoir d’ailleurs vu des clins d’œil à ce film), ces dents de la nuit méritent vraiment qu’on s’y intéresse d’un peu plus près.
Effectivement, pas un chef d’œuvre mais amusant si on excuse quelques "ratage" disséminés dans le film.
Il est vrai aussi que certains gags ne font pas mouches, par exemple plusieurs répliques d’Hélène de Fougerolles tombe à plat… Mais rien de dramatique !
Pas vraiment d’accord quant à "l’humour souvent situé en-dessous de la ceinture"
Bien sur, le film à son lot mais, ma foi, point trop. Ce qui peut, dans une certaine mesure, le placer au dessus de bon nombre de "teen movie" Américain dont je tairais les noms, vous m’aurez compris !
Agréable donc, pas prise de tête, c’est finalement devenu si rare qu’on aurait tord de se priver !