La tombe du Comte de Lavud a été profanée au nom de la science. Le seigneur de la vie et de la mort qui nourrissait son corps du sang des vivants et son âme du feu de l’enfer revient hanter les nuits de la Sierra Negra pour accomplir sa vengeance. Et Marta est à nouveau en proie à d’horribles cauchemars.
Suite directe des Proies du vampire, réalisée également par Fernando Méndes la même année, cette séquelle est certes distrayante, mais ne parviens pas à atteindre le niveau du premier opus. Les acteurs principaux sont les mêmes, de Germán Robles, qui campe pour la seconde fois le personnage du comte Lavud, à Abel Salazar qui reprend le rôle du docteur Enrique, de même qu’Ariadna Welter reprend celui de Marta. Les jeux d’acteurs sont du même niveau que le premier opus, mais c’est par le scénario et la mise en scène que cette suite montre ses faiblesses.
Trop décousu, avec des ressorts scénaristiques et des scènes tirées par les cheveux (la fin en est un bon exemple), ce film fonctionne davantage sur le rythme de la tragi-comédie que sur celui de la tragédie. Les retournements de situation prennent très vite un attrait trop rocambolesque, même si les effets spéciaux (apparition / disparition, surimpression, transformation) font preuve d’un certain savoir-faire. De même, la photographie donne un cachet certain à ce film, et offre au spectateur quelques scènes esthétiquement inspirées, comme cette poursuite entre Duval et une de ses victimes, l’ombre de Duval se détachant sur le mur.
Le personnage du vampire décrit dans ce second film n’apporte pas grand-chose aux caractéristiques mises en place dans le premier film : le comte Duval est toujours un buveur de sang nocturne disposant de certains pouvoirs paranormaux (dont l’hypnotisme et le métamorphisme animal) et des éléments caractéristiques aux vampires européens (la cape, le cercueil et le médaillon en tête). On apprends cependant ici que si un vampire a été tué par un pieu enfoncé dans son cœur, retirer ce pieu ressuscite immédiatement le vampire.
En bref, une suite distrayante et esthétiquement réussie, mais qui pêche par un scénario trop décousu et certains ressorts dramatiques pas vraiment inspirés.