Après avoir perdu son frère dans les combats en Afghanistan, Shawn Black revient chez lui. Il assiste, impuissant, au massacre de son père et de sa mère, les meurtriers, qui n’ont rien d’humain, laissant derrière eux un briquet frappé d’un étrange sceau. Remontant la piste, Shawn rencontre Tagg, qui lui explique qu’il est l’élu qui doit débarrasser le monde des vampires de son roi, de retour après des siècles d’attente. Shawn se rend dans une ville où le roi semble préparer un mauvais coup, après y avoir établi ses pénates. Sur place, il s’allie avec le prêtre local, une vieille connaissance de Tagg, et son homme de main.
The Bleeding peut être considéré comme un échec complet sur toute la ligne. Mauvais acteurs (à l’exception de Madsen, qui fait le minimum syndical), réalisation maladroite et effets de photographie non maîtrisés, trame regorgeant de zones d’ombres et de faiblesses, bande son caricaturale, sans compter le scénario qui pioche dans tous les râteliers, sans parvenir à faire mouche. C’est grossier, référencé mais pas digéré (le coup de l’élu nommé « The Slayer », dont la mission est de tuer les vampires… que dire ?) et assez ennuyeux. Sans compter un manque de crédibilité fort dans les effets spéciaux et les scènes d’action interminables.
On passera également sur les clichés du film, entre le ranger américain bodybuildé amateur de grosses voitures qui a un fusil à pompe chez lui, les bimbos aussi décérébrées que leur cage thoracique est développée (sauf celle qui aime les grosses voitures, qui elle, est intelligente et capable de conduire un poids lourd et de manier un fusil à pompe). Bref un film qui fait dans la philosophie de bas étage et dont on ne sauve pas grand chose, à part (et encore), le prêtre borderline campé par Madsen. mais qu’est-il allé faire dans cette galère ?
On est ici face aux buveurs de sangs classiques qui ne peuvent pour la plupart se déplacer que la nuit, et semble dormir dans des cercueils. Ils peuvent être tué si on les décapite et blessés avec des balles fabriquées en argent. A noter également que le scénario s’appuie sur une prophétie qui veut que tous les cent ans, un roi vampire naît, bien décidé à asservir l’humanité. Shawn, élu malgré lui, représente ainsi le seul espoir des hommes.
Un ratage total que ce the Bleeding. Un scénario qui ressasse encore (mal) la lutte séculaire du bien contre le mal dans tout ce qu’elle a de manichéenne (et américaine, au vu des références bibliques simplistes injectées ça et là), et ne brille pas franchement par l’interprétation de ses acteurs, ni par la réalisation. A éviter.