En quête de popularité, le vampire Lestat s’initie à la musique rock et devient le chanteur d’un groupe underground. La raison de son succès : son allure et ses manières de vampire. Nuit après nuit, des groupies se pressent dans sa somptueuse demeure, lui fournissant en abondance le sang frais nécessaire à sa survie.
Au cours de sa fulgurante ascension, Lestat fait la rencontre de Jesse Reeves, une étudiante anglaise, nièce de la vampire Maharet. Fragile, désorientée, la jeune fille s’offre à Lestat et demande à être initiée par lui. Mais pour la première fois, celui-ci se refuse à profiter d’une innocente.
En rompant avec la traditionnelle discrétion des vampires, Lestat s’attire la haine de Marius, son ancien maître, et réveille la soif de pouvoir de la reine Akasha, qui décide d’en faire son compagnon.
Après le splendide Entretien avec un vampire, première adaptation des romans d’Anne Rice menée de main de maître par un Neil Jordan des plus inspiré, voilà que ce second film pointe le bout de son nez. Réalisé par Michael Rymer, force est d’avouer qu’il est très loin de se hisser au niveau de son prédécesseur. Faisant fi du casting de rêve d’Entretien avec un vampire, on se retrouve ici avec Stuart Townsend dans le rôle de Lestat, et Aaliah dans le rôle de la sulfureuse Akasha. Et aucun d’entre eux ne parvient à camper avec conviction son personnage, pas plus que la pléthore de second rôle qui cabotinent plus qu’ils ne s’approprient leurs rôles.
Le scénario commet l’erreur de vouloir condenser en un minimum de temps deux des romans les plus intéressants du cycle. Résultat des coupes franches dans l’histoire, des raccourcis pas franchement heureux (disparition du personnage de Mekare, Marius devient le « père » de Lestat, etc.) pour un résultat qui pêche ainsi par le trop-plein d’action et le manque d’explications (à la poubelle l’origine des vampires).
Les vampires décrits ici sont fidèles à l’archétype posé dans les romans d’Anne Rice. Buveurs de sang noctambules, les infants de la nuit brillent ici par leur besoin de dissimuler leur existence aux yeux du monde (ce que va tenter de remettre en cause Lestat). Leurs pouvoirs sont de plus en plus faibles avec les générations, seuls les grands anciens disposent en effet de certains dons (Akasha est ainsi capable de bouter le feu à ses semblables par sa simple pensée). La plupart d’entre eux disposent cependant d’une très grande vitesse de déplacement et d’une force surhumaine.
Au final un film qui fait pâle figure face à son glorieux aîné. Sans aller non plus jusqu’à parler de massacre (encore que…), il n’en est pas moins indiscutable que le film de Rymer n’a rien d’un indispensable.